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Marée noire : Obama attendu en Louisiane, les opérations gênées par le vent

Le président américain Barack Obama était attendu dimanche en Louisiane, menacée de catastrophe écologique et économique par une marée noire et où une course contre la montre a été lancée pour colmater la fuite de pétrole au fond de la mer.

La compagnie pétrolière britannique BP travaille sur trois fronts pour tenter de stopper la fuite entraînée par le naufrage le 22 avril dans le golfe du Mexique d'une plateforme pétrolière qu'elle exploitait.

Six robots sous-marins tentent de fermer la valve de sécurité du puits, qui pèse 450 tonnes, et la compagnie a commencé à forer des puits de secours pour réduire la pression et injecter un enduit pour colmater définitivement les fuites.

La première opération a échoué pour le moment et la seconde pourrait prendre jusqu'à trois mois. BP compte donc sur la fabrication d'un énorme "couvercle" de confinement de 70 tonnes à poser sur le fond de la mer pour boucher la sortie du puits.

La bonne nouvelle est venue de cette troisième opération, dimanche. Le président de BP America, Lamar McKay, a déclaré sur ABC que la fabrication de ce "couvercle" était quasiment terminée et qu'il "serait sans doute déployé dans six à huit jours".

Or, le temps presse. Si la tête de puits lâche, la fuite, au lieu de 800.000 litres par jour environ actuellement, "pourrait dépasser les 16 millions de litres par jour", a averti sur CNN l'amiral Thad Allen, chargé de coordonner les opérations. Il est donc "très important de stopper cette fuite immédiatement", a-t-il lancé.

M. McKay a déclaré que l'accident de la plateforme, qui a explosé avant de sombrer, entraînant la disparition de 11 employés, était dû à "une pièce d'équipement défectueuse", mais a ajouté que les responsables de BP ignoraient la raison de ce dysfonctionnement.

"Il ne fait aucun doute que le mécanisme de valve préventive à la base du puits est défectueux", a renchéri sur CNN le secrétaire américain aux Affaires intérieures, Ken Salazar. L'administration américaine doit "maintenir la pression sur British Petroleum pour qu'il assume ses responsabilités devant la loi et remplisse son obligation d'agir pour arrêter la fuite", a-t-il insisté.

M. Obama était attendu en début d'après-midi en Louisiane pour se rendre compte des efforts entrepris et pour essayer de faire mentir les accusations selon lesquelles son administration a tardé à réagir.

Des vents forts et une mer houleuse contraignaient les bateaux à renoncer à rassembler et contenir la nappe de brut, de plus en plus importante, qui mesure plus de 200 km de long. Les avions chargés de répandre des produits chimiques dispersants étaient cloués au sol.

Les dernières prévisions de l'agence gouvernementale météorologique NOAA indiquaient que le pétrole avait atteint ou était sur le point de toucher les îles de la Chandeleur, qui abritent un refuge naturel fréquenté par pélicans, sternes et pluviers siffleurs.

La marée noire "menace le mode de vie" de la Louisiane, a averti samedi le gouverneur de cet Etat, Bobby Jindal. Les pêcheurs, éleveurs de crevettes et ostréiculteurs de la région commençaient tout juste à se remettre du passage de l'ouragan Katrina en 2005.

Le secteur des coquillages et crustacés en Louisiane fournit un tiers de la production annuelle du pays. Ses marais côtiers, étape sur le chemin des oiseaux migrateurs, constituent aussi une réserve de faune exceptionnelle.

Les premières plaques de pétrole ont touché dès jeudi soir des marais proches de l'embouchure du Mississippi, près de la commune de Venice. Un premier oiseau touché, un fou de Bassan, a été recueilli samedi.

Le président américain Barack Obama était attendu dimanche en Louisiane, menacée de catastrophe écologique et économique par une marée noire et où une course contre la montre a été lancée pour colmater la fuite de pétrole au fond de la mer.
La compagnie pétrolière britannique BP travaille sur trois...