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Le parti Baas irakien tient sa première réunion publique à Damas

Le parti Baas irakien, interdit depuis 2003 en Irak, a tenu jeudi sa première réunion publique à Damas, alors que le gouvernement de Bagdad réclame en vain l'extradition de ses chefs qu'il accuse de planifier des attentats.

"Nous avons entamé des négociations pour réunifier le parti", a déclaré à l'AFP Ghazouane Qoubaïssi, le "numéro deux" de la tendance dirigée par Mohammad Younès al-Ahmad, un ancien gouverneur de Mossoul à l'époque de Saddam Hussein.

"Il n'y a pas de différences entre les membres du parti Baas ici et ceux qui sont là-bas (en Irak) (...) Tous contribuent à la libération du pays", a-t-il dit lors d'une réunion publique dans un centre culturel du sud de la capitale syrienne à laquelle assistaient 300 à 500 personnes.

Il faisait visiblement allusion au courant dirigé par Ezzat Ibrahim el-Douri, le plus haut dignitaire de l'ancien régime toujours en fuite. Vice-président du Conseil de commandement de la révolution, la plus haute instance en Irak à l'époque de Saddam Hussein, il était son plus proche collaborateur.

Après l'invasion américaine de l'Irak en 2003 et la dissolution du parti, le Baas irakien avait éclaté en deux courants, l'un conduit par Mohammad Younès al-Ahmad, l'autre par Ezzat el-Douri.

Des responsables du Baas avaient alors trouvé refuge en Syrie, un pays dirigé par une autre branche du parti Baas.

En août 2009, une crise diplomatique avait éclaté entre l'Irak et la Syrie qui avaient rappelé leur ambassadeur respectif après que Bagdad eut exigé de son voisin l'extradition de personnes suspectées d'avoir ordonné des attentats meurtriers à Bagdad, dont Mohammad Younès el-Ahmad.

La Syrie avaient rejeté les accusations de Bagdad.

M. Qoubaïssi s'en est pris par ailleurs aux dirigeants irakiens qui se "sont éloignés de la réconciliation nationale car ils sont en train d'éliminer tous les baassistes et les nationalistes".

L'instance judiciaire de la commission électorale a récemment décidé d'invalider 52 candidats aux dernières législatives, dont un élu, pour leur ancienne appartenance au Baas. Elle doit examiner la semaine prochaine le cas de neuf autres élus.

Le parti Baas irakien, interdit depuis 2003 en Irak, a tenu jeudi sa première réunion publique à Damas, alors que le gouvernement de Bagdad réclame en vain l'extradition de ses chefs qu'il accuse de planifier des attentats.
"Nous avons entamé des négociations pour réunifier le parti", a déclaré à l'AFP Ghazouane...