Le Hamas empêche des islamistes radicaux d'attaquer des soldats israéliens

Un groupe islamiste radical palestinien, le Jihad islamique, a accusé lundi le mouvement islamiste Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, d'avoir interpellé et brièvement détenu un de ses commandos pour l'empêcher d'attaquer des soldats israéliens.

"Quatre membres des Brigades el-Quds (la branche armée du Jihad islamique) ont été relâchés après avoir été détenus par les services de sécurité du Hamas dans le nord de Gaza pendant plus de quatre heures", a déclaré à l'AFP un activiste du Jihad islamique, sous couvert de l'anonymat.

"Les armes du commando et tout ce qui était en sa possession ont été confisqués et ses membres ont été forcés de signer un serment leur interdisant d'engager toute activité de jihad (guerre sainte) contre l'ennemi sioniste en raison d'une période non annoncée de trêve", a précisé le militant islamiste.

Le Hamas s'est refusé à tout commentaire.

Ce mouvement islamiste, qui dirige la bande de Gaza depuis juin 2007, observe une trêve des tirs de roquettes et d'obus contre le territoire israélien depuis la fin de la dernière offensive israélienne en janvier 2009.

Toutefois, des groupes armés extrémistes de Gaza lancent périodiquement des roquettes contre le sud d'Israël, ce qui a conduit à des opérations de représailles limitées de l'armée israélienne.

Le Hamas dit avoir conclu un accord avec d'autres organisations combattantes palestiniennes pour respecter un cessez-le-feu vis-à-vis de l'Etat hébreu, tout en promettant de riposter en cas d'incursion israélienne à Gaza.

Mais le Jihad islamique, un groupe plus petit et radical que le Hamas, a rejeté tout cessez-le-feu dans le passé. Un de ses cadres a assuré lundi qu'"il n'y a absolument pas de trêve entre la Résistance et l'ennemi".

Plus de 40 roquettes et obus de mortier ont été tirés de Gaza contre Israël depuis le début de l'année, dont près de 20 pour le seul mois de mars, selon un bilan de l'armée israélienne.

Toutefois, les tirs ont pratiquement cessé depuis le début avril après des affrontements violents qui ont fait quatre morts le long de la frontière entre Gaza et Israël, deux soldats israéliens et deux combattants du Jihad islamique.