Des partisans d'ElBaradei arrivent au Caire après leur expulsion du Koweït

Plusieurs Egyptiens, arrêtés au Koweït pour avoir participé à un rassemblement de soutien à Mohamed ElBaradei, l'opposant le plus en vue d'Egypte, sont arrivés samedi soir à l'aéroport du Caire après leur expulsion du Koweït.

Alors que les services de sécurité koweïtiens avaient fait état de l'explusion de 17 expatriés égyptiens, un responsable de l'aéroport du Caire a parlé lui de quatre dissidents arrivés jusqu'à présent dans la capitale égyptienne, précisant qu'ils avaient quitté l'aéroport discrètement.

"Dix-sept personnes ont été expulsées" vers leur pays, avait déclaré une source au sein des services de sécurité koweïtiens à l'AFP. Elles sont déjà arrivées en Egypte ou seraient sur le point d'arriver, avait-elle ajouté.

Les services de sécurité koweïtiens avait auparavant fait état de l'arrestation de 20 à 25 Egyptiens. "Certains membres du groupe ont été interpellés lors d'un petit rassemblement vendredi soir à Al-Salamiyah", dans la banlieue est de Koweït, "en réponse à un appel de soutien à Mohamed ElBaradei, mis sur l'internet", avaient-ils indiqué.

"Les autres ont été arrêtés à leur domicile lors d'une descente des forces de sécurité", avait-on ajouté de même source.

Au Caire, Georges Ishaq, un des porte-parole de l'Assemblée nationale pour le changement, créée pour soutenir M. ElBaradei, avait indiqué que 34 Egyptiens avaient été arrêtés entre jeudi et vendredi à Koweït.

Devenu l'opposant le plus en vue en Egypte, M. ElBaradei, 67 ans, ex-chef de l'Agence internationale de l'énergie nucléaire (AIEA), appelle à une démocratisation du régime égyptien.

Il s'est dit prêt à se présenter à la présidentielle, à condition que le scrutin soit libre et exempt de fraudes et que la Constitution soit révisée pour lever les restrictions pesant sur les candidats.

Le président Hosni Moubarak, au pouvoir depuis 1981, n'a pas dit s'il comptait se présenter à un cinquième mandat. A presque 82 ans, il vient de subir une intervention chirurgicale qui a relancé les spéculations sur son maintien au pouvoir.