Le France "s'étonne" des accusations portées par le président afghan Hamid Karzaï contre l'ONU, l'Union européenne et "des ambassades", qu'il tient responsables de "fraudes massives" lors de l'élection présidentielle de 2009, a déclaré jeudi le Quai d'Orsay.
"Nous nous étonnons des déclarations du président afghan, qui sont éloignées de celles tenues l'an dernier, notamment lors de son discours d'investiture du 19 novembre. Ces déclarations nous paraissent sans fondement", a réagi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard Valero, interrogé lors d'un point-presse sur ces accusations.
M. Karzaï, déclaré en novembre vainqueur du scrutin après l'abandon de son rival Abdullah Abdullah, a accusé l'ONU, l'Union européenne - notamment le général français Philippe Morillon, chef de la mission d'observateurs de l'UE - et "des ambassades", d'avoir commis les fraudes massives qu'elles lui ont ensuite reprochées lors de la présidentielle du 20 août 2009.
"La vérité (...) c'est qu'il y a eu des fraudes lors des élections présidentielle et provinciales, des fraudes massives, très massives (...) mais elles n'ont pas été commises par des Afghans", a-t-il dit jeudi à Kaboul. "Les Nations unies, le bureau du représentant adjoint de l'ONU (alors l'Américain Peter Galbraith), ainsi que le général français Philippe Morillon, ont été le foyer de ces fraudes", a-t-il accusé, en mettant aussi en cause "des ambassades" sans les identifier.
M. Valero a rappelé que la communauté internationale a "constamment été unie autour de l'exigence" que les procédures soient appliquées et que les allégations de fraude soient traitées, afin que "le choix des Afghans soit respecté".
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