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Lula, en visite à Jérusalem, "rêve de la paix" au Proche-Orient

Le président Luiz Inacio Lula da Silva a dit "rêver" de paix au Proche-Orient au cours de sa visite lundi à Jérusalem, la première d'un chef d'Etat brésilien en Israël et dans les Territoires palestiniens.

"Monsieur Peres, je rêve du jour où le Proche-Orient aura la paix afin que tous les peuples (de la région) puissent bénéficier de la prospérité", a déclaré Lula, lors d'une rencontre avec le président israélien Shimon Peres.

"Le virus de la paix était avec moi dans le ventre de ma mère. Je ne me rappelle pas d'un jour où je me sois disputé avec quelqu'un. Je pense qu'avec le dialogue, on peut faire des choses qu'on ne ferait pas sans lui", a-t-il plaidé.

M. Lula effectue sa visite au moment où Israël est la cible de vives critiques internationales après l'annonce par les autorités israéliennes de la construction de 1.600 logements juifs dans Jérusalem-est annexée. Le Brésil a condamné cette décision controversée.

Arrivé dimanche, Lula a d'abord été reçu lundi avec les honneurs militaires par M. Peres avant de s'entretenir avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu et la dirigeante de l'opposition, Tzipi Livni.

Dans l'après-midi, il a prononcé un discours devant la Knesset, le Parlement, au cours duquel il a exhorté les deux parties à "surmonter les antagonismes".

"L'Etat d'Israël doit vivre aux côtés de l'Etat palestinien. Il doit y avoir une coexistence", a-t-il souligné.

"La détérioration des conditions de vie des Palestiniens favorise tous les extrémismes et cela peut mener à une effusion de sang. Je vais voir les Palestiniens et je les écouterai", a promis Lula, qui doit se rendre mardi en Cisjordanie.

Si le président brésilien n'a pas abordé la crise iranienne dans son discours, M. Netanyahu, lui, a exhorté le Brésil à "se joindre à la coalition internationale qui se forme contre l'Iran".

L'Iran est un sujet de désaccord majeur entre les deux pays.

Le président brésilien, dont le pays siège comme membre non-permanent au Conseil de sécurité de l'ONU, prône le dialogue avec Téhéran tandis qu'Israël cherche à isoler et à faire imposer des sanctions dures contre l'Iran.

Une fausse note a par ailleurs empoisonné la visite quand le ministre israélien des Affaires étrangères, l'ultra-nationaliste Avigdor Lieberman, a boycotté le discours à la Knesset et le dîner officiel pour manifester son mécontentement devant le fait que Lula n'avait pas déposé de gerbe sur la tombe de Théodore Herzl, fondateur du sionisme politique.

Des officiels brésiliens ont indiqué que le président n'avait pu se rendre sur le site seulement pour des raisons de programme.

Accompagné par une délégation de 80 entrepreneurs, Lula a trouvé un terrain d'entente avec ses hôtes israéliens dans le secteur économique et commercial.

Il a fait part à M. Peres du feu vert du Brésil à l'accord de libre échange entre Israël et le Mercosur, le marché commun sud-américain. Israël est le premier pays en dehors des frontières de l'Amérique latine à signer un tel accord avec le Mercosur.

Le président brésilien s'est par ailleurs félicité du resserrement des liens économiques bilatéraux, marqués notamment par la signature lundi d'un accord couvrant les domaines de la science, la sécurité, la haute technologie, l'agriculture et les industries spatiales.

Sur le plan politique, les deux pays sont convenus d'organiser une réunion conjointe de leurs cabinets une fois tous les deux ans.

Le président Luiz Inacio Lula da Silva a dit "rêver" de paix au Proche-Orient au cours de sa visite lundi à Jérusalem, la première d'un chef d'Etat brésilien en Israël et dans les Territoires palestiniens.
"Monsieur Peres, je rêve du jour où le Proche-Orient aura la paix afin que tous les peuples (de la région) puissent...