Nucléaire iranien : États-Unis et UE prêts à soutenir de nouvelles sanctions

Les Etats-Unis et l'Union européenne se sont déclarés prêts mercredi à soutenir de nouvelles sanctions contre l'Iran en raison de son programme nucléaire controversé, Washington estimant que la communauté internationale n'avait "pas d'autre choix" lors d'une réunion de l'AIEA.

"Nous espérons que l'Iran va changer sa position actuelle et chercher le chemin de la négociation", a indiqué l'ambassadeur américain auprès de l'Agence internationale pour l'énergie atomique, Glyn Davies, lors du Conseil des gouverneurs de l'AIEA.

"Si rien ne se passe, la communauté internationale n'a pas d'autre choix que de vouloir imposer de nouvelles sanctions plus sévères pour rendre l'Iran responsable", a ajouté M. Davies.

Rejoignant cette position, l'Union européenne a souligné que "l'échec persistant de l'Iran à satisfaire ses obligations internationales requiert une réponse claire, incluant des mesures appropriées", dans un communiqué présenté au 35 gouverneurs de l'AIEA par l'Espagne, qui détient la présidence tournante de l'UE.

"L'Union européenne soutiendra l'action du Conseil de sécurité de l'ONU si l'Iran continue à ne pas coopérer avec la communauté internationale sur son programme nucléaire. L'UE est prête à prendre les décisions nécessaires pour accompagner ce processus au Conseil de sécurité", selon le communiqué.

Le dossier nucléaire iranien était au menu du troisième jour de la réunion du Conseil des gouverneurs de l'AIEA après un rapport sévère du nouveau directeur de l'agence onusienne Yukiya Amano.

M. Amano a regretté le manque de coopération de l'Iran pour déterminer si son programme atomique est pacifique comme Téhéran l'assure. Plusieurs pays occidentaux craignent que la République islamique cherche à se doter de la bombe nucléaire.

Depuis février 2006, le Conseil de sécurité de l'ONU a pris trois séries de sanctions à l'encontre de l'Iran.

L'administration américaine, ayant renoncé à l'attitude conciliante du début de la présidence de Barack Obama, tente notamment de convaincre la Chine, réticente à adopter ne quatrième série de sanctions.

"Alors que les Etats-Unis ont tenté avec ses partenaires internationaux pendant plus d'un an de trouver une solution par la diplomatie directe, l'Iran continue à faire obstacle à tous les efforts pour arriver à une solution négociée ou inspirer confiance sur ses intentions", a relevé l'ambassadeur américain auprès de l'AIEA, soulignant que "l'Iran continue à jouer au chat et à la souris" avec l'agence onusienne.

"L'attitude provocatrice de l'Iran à ne pas respecter ses obligations ont renforcé les inquiétudes", a-t-il ajouté.

Le diplomate américain a également stigmatisé le refus opposé par Téhéran à la proposition de l'AIEA d'enrichir son uranium en Russie et en France.