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En Russie, Netanyahu réclame des "sanctions qui font mal" à l'Iran

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a appelé lundi à Moscou à l'adoption de "sanctions qui font mal" contre l'Iran, alors que la Russie donne des signes d'impatience envers Téhéran et son programme nucléaire controversé.

M. Netanyahu a rencontré en début d'après-midi le président russe Dmitri Medvedev, mais ce dernier n'a fait aucune mention en public de l'Iran, contrairement au Premier ministre israélien.

"J'ai mis en avant la position d'Israël. Ce dont on a besoin ce sont des sanctions qui font mal et ayant un effet sur ce régime, des sanctions fermes qui frappent de manière convaincante l'industrie pétrolière", a-t-il déclaré à des journalistes après avoir rencontré le locataire du Kremlin.

"Le président russe a exprimé sa compréhension totale des questions qui nous préoccupent", a assuré M. Netanyahu, décrivant la rencontre comme ayant été "excellente, très chaleureuse".

Le Premier ministre israélien qui doit encore rencontrer mardi son homologue russe Vladimir Poutine, n'avait pas caché avant sa venue que le dossier du nucléaire iranien serait au coeur des pourparlers avec Moscou.

"Nous allons parler d'un certain nombre de questions, mais d'abord et avant tout de l'Iran. Israël considère qu'une forte pression doit être exercée sur l'Iran", avait-il déclaré dimanche.

La visite intervient alors que Moscou a durci le ton vis-à-vis de l'Iran, depuis que Téhéran a décidé la semaine dernière de démarrer son propre enrichissement d'uranium jusqu'à 20%.

Moscou a condamné cette décision, la jugeant de nature à semer le doute sur la "sincérité" de l'Iran concernant son programme nucléaire controversé.

Mais la Russie n'est pas pour autant sur la même longueur d'ondes que l'Etat d'Israël, comme en témoignent les déclarations dimanche du secrétaire adjoint du Conseil de sécurité du Kremlin, Vladimir Nazarov, qui a estimé que d'éventuelles nouvelles sanctions ne devaient ni "acculer l'Iran" ni "punir (son) peuple".

Autre dossier délicat évoqué par le responsable russe, celui de la vente à Téhéran d'un système russe de missiles S-300.

"Il y a un contrat signé que nous devons remplir, mais les livraisons n'ont pas encore commencé. Cette transaction ne fait l'objet d'aucune sanction internationale", a déclaré M. Nazarov.

Pour sa part, M. Netanyahu s'est montré serein: "J'ai confiance dans ce qu'a dit le président russe" lorsqu'il a parlé d'armement. "La Russie est guidée par des considérations d'un besoin de stabilité au Proche-Orient", a déclaré M. Netanyahu.

Les pays occidentaux et Israël demandent à Moscou de ne pas livrer cet armement à l'Iran. Si la Russie a retardé ses livraisons, elle n'a jamais renoncé à fournir à Téhéran ce système qui rendrait plus difficile des bombardements d'installations nucléaires iraniennes.

En dépit de ses dénégations répétées, l'Iran est soupçonné par les pays occidentaux de chercher à se doter de l'arme atomique.

Le chef du nucléaire iranien, Ali Akbar Salehi, a de son côté affirmé lundi que Téhéran examinait une nouvelle proposition de la Russie, de la France et des Etats-Unis pour aboutir à un compromis sur l'enrichissement à l'étranger de son uranium.

Mais le ministère français des Affaires étrangères et une source diplomatique russe ont fait savoir qu'aucune nouvelle proposition en dehors de celle de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) datant d'octobre dernier n'existait sur le nucléaire iranien.

L'Etat hébreu s'inquiète des éventuelles ambitions nucléaires de Téhéran, le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, ayant notamment plusieurs fois appelé à "rayer" Israël de la carte.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a appelé lundi à Moscou à l'adoption de "sanctions qui font mal" contre l'Iran, alors que la Russie donne des signes d'impatience envers Téhéran et son programme nucléaire controversé.
M. Netanyahu a rencontré en début d'après-midi le président russe Dmitri...