Rue Copernic : audience d'extradition de Hassan Diab en juin

La Cour supérieure de l'Ontario a fixé à la mi-juin le début des audiences sur la demande d'extradition présentée par la France et visant un Canado-Libanais, Hassan Diab, soupçonné d'implication dans l'attentat de la rue Copernic à Paris en 1980.

Les dates seront confirmées vendredi, lorsque les avocats auront vérifié la disponibilité des témoins appelés à comparaître lors de ces audiences prévues pour durer trois semaines à partir du 14 juin.

Le tribunal a accordé à la France 45 jours, soit jusqu'au 29 mars, pour présenter d'éventuels nouveaux éléments pour appuyer sa demande.

Le juge Michel Charbonneau a averti qu'il n'accepterait pas de repousser encore ce délai, la France l'ayant demandé déjà à trois reprises depuis octobre dernier. Il a rappelé que M. Diab, citoyen canadien, vivait depuis plusieurs mois sous une stricte surveillance. "Je veux que cette affaire avance", a-t-il dit.

Hassan Diab avait été arrêté en novembre 2008 à la demande de la justice française, puis remis en liberté conditionnelle fin mars 2009. Mais il doit porter un bracelet électronique et couvrir le coût de son fonctionnement qui est de 2.500 dollars canadiens (1.700 euros) par mois.

Son avocat Donald Bayne a accusé la France de "comportement dilatoire" à propos de ses demandes d'ajournement. "En novembre, la partie française a dit: nous sommes prêts, nous avons étudié notre dossier pendant 29 ans", a-t-il affirmé.

Hassan Diab, qui affirme être victime d'une homonymie, risque la prison à perpétuité en France. L'ex-enseignant quinquagénaire est soupçonné d'avoir fait partie du Front Populaire de libération de la Palestine - Opérations Spéciales (FPLP - OS), un groupe radical qui serait responsable de l'attentat de la rue Copernic commis près d'une synagogue, qui avait fait quatre morts.