L'Iran de 2010, une menace supérieure à celle de l'Irak de 2003, selon Blair

L'Iran constitue en 2010 une menace plus grande que celle représentée par l'Irak en 2003 pour la prolifération nucléaire, a jugé vendredi l'ancien Premier ministre britannique Tony Blair, semblant suggérer éventuellement nécessaire une intervention militaire contre Téhéran.

En témoignant devant la commission d'enquête britannique sur la guerre en Irak en 2003, M. Blair a dénoncé le risque incarné par l'Iran en raison de son programme nucléaire et de ses liens avec des groupes terroristes, s'inquiétant de la possibilité que des armes de destruction massive ne tombent dans les mains d'extrémistes.

"Mon opinion - et il se peut que d'autres personnes ne partagent pas cet avis, et il revient aux dirigeants d'aujourd'hui de se faire une opinion -, c'est qu'on ne prend aucun risque avec cette question", a déclaré M. Blair devant la commission Chilcot.

Evoquant sa "crainte" du risque de prolifération nucléaire représenté par l'Irak avant 2003, l'ancien Premier ministre a remarqué: "Je dirais que cette crainte est encore plus forte aujourd'hui du fait des actions de l'Iran".

"Quand je regarde la manière dont l'Iran est lié aujourd'hui aux groupes terroristes (...), je dirais qu'une grande partie de la déstabilisation au Proche-Orient de nos jours vient de l'Iran", a ajouté M. Blair, qui est aussi l'émissaire du Quartette sur le Proche-Orient (Etats-Unis, Union européenne, Russie, ONU).

La possibilité que des terroristes se dotent d'armes atomiques reste "un risque majeur aujourd'hui", a fait valoir M. Blair, estimant qu'à cet égard l'Iran était donc "particulièrement dangereux" à cause de son programme nucléaire et ses liens avec des entités terroristes.