Nucléaire : l'AIEA toujours en discussion avec l'Iran (Amano)

Le nouveau directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Yukiya Amano, a indiqué vendredi que son organisation essayait toujours de négocier avec l'Iran un accord sur l'enrichissement d'uranium.

"Nos propositions sont sur la table. Le dialogue se poursuit", a déclaré M. Amano à des journalistes en marge du Forum économique mondial (WEF) à Davos.

Le patron de l'AIEA, qui a remplacé en décembre Mohammed ElBaradei à la tête de l'organisation, a ajouté qu'il était en train d'écrire son premier rapport sur la mise en conformité de l'Iran avec les demandes de l'ONU, qui sera présenté lors d'une réunion de l'AIEA en mars.

Il a cependant refusé de préciser la teneur du dialogue avec l'Iran ou si Téhéran avait amélioré sa coopération avec la communauté internationale.

Selon le projet de l'AIEA, l'Iran remettrait la majeure partie de ses stocks d'uranium faiblement enrichis en échange de combustible nucléaire enrichi en Russie et en France et adapté pour un réacteur de recherche.

L'Iran a rejeté jusqu'à présent cette offre, renforçant la crainte des pays occidentaux que Téhéran serait en train de construire ses propres armes nucléaires -- une accusation démentie avec véhémence par l'Iran qui assure que son programme est destiné à des fins pacifiques.

Ces commentaires interviennent alors que la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a affirmé jeudi à Londres que l'attitude de l'Iran ne laissait aux grandes puissances "guère d'autre choix que d'accentuer la pression".

Mme Clinton et les ministres des Affaires étrangères britannique, français, allemand et italien ont discuté devant le Conseil de sécurité de l'ONU de possibles sanctions contre l'Iran, selon elle.

La secrétaire d'Etat américaine a également évoqué ce sujet avec les ministres des Affaires étrangères chinois Yang Jiechi et russe Sergei Lavrov. La Chine est très réticente sur de nouvelles sanctions.

Le Sénat américain a adopté jeudi soir un projet de loi visant à empêcher l'Iran d'importer de l'essence pour obliger Téhéran à se conformer à ses obligations internationales concernant son programme nucléaire.