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Métro : Dubaï dément un retard de paiement à un consortium japonais

L'émirat de Dubaï, qui connaît des difficultés financières, a démenti jeudi tout retard de paiement à un consortium japonais et assuré que les travaux de construction du métro de Dubaï se poursuivaient normalement.

Selon des sources industrielles nippones, les sociétés japonaises qui construisent le métro de Dubaï ont décidé jeudi de suspendre les travaux du fait de retards de paiement, mais les groupes intéressés ont officiellement évoqué un simple "ralentissement" des travaux.

Dans un communiqué parvenu à l'AFP, l'Autorité des routes et transports de Dubaï (RTA - compagnie publique) affirme que "les travaux du métro de Dubaï se poursuivent normalement conformément au programme établi".

La compagnie assure son "engagement à respecter les échéances financières prévues par le contrat en fonction des progrès dans les travaux".

Elle affirme que "les travaux sur les deux lignes du métro ont déjà accompli d'importants progrès", soulignant qu'une nouvelle station, desservant la tour la plus haute du monde, a été inaugurée le 3 janvier.

Le communiqué exprime en outre "l'étonnement de la compagnie face aux informations inexactes colportées par les médias", affirmant que "tout le monde peut constater que les travaux se poursuivent sur tous les sites".

Le coût initial du métro, dont le chantier a été lancé en 2005, était de 4,4 milliards de dollars mais a explosé en passant à 7,6 milliards de dollars.

Les compagnies japonaises concernées sont le groupe d'industrie lourde Mitsubishi Heavy Industries (MHI), les entreprises de construction Obayashi et Kajima ainsi que la maison de commerce Mitsubishi Corporation, tous membres d'un consortium qui comprend aussi la société turque Yapi Merkezi.

Les quatre groupes nippons ont bénéficié en 2005 d'une commande de 490 milliards de yens (3,7 milliards d'euros au cours actuel) pour participer à la construction du métro de Dubaï, inauguré en septembre et partiellement mis en service, mais dont la majeure partie du réseau reste en construction.

Le montant impayé concernant ce chantier s'élevait à 5,27 milliards de dollars à fin octobre (pour une facture évaluée à 10,36 milliards), selon un état des lieux établi mi-décembre par le gouvernement japonais et partiellement divulgué.

L'Etat nippon avait effectué ces calculs après que les autorités de Dubaï eurent fait état de difficultés financières et souhaité un rééchelonnement de remboursement de dettes.

Plus largement, selon les éléments ayant filtré dans les médias, sur un total de 15 milliards de dollars de commandes de travaux publics en cours passées auprès de groupes japonais, 7,5 milliards de dollars étaient encore impayés fin octobre.

Dubaï fait face à une dette publique de plus de 100 milliards de dollars, selon les estimations. L'émirat a été sauvé in extremis le 14 décembre par Abou Dhabi, l'émirat le plus riche de la fédération des Emirats arabes unis, qui lui a apporté une aide de 10 milliards de dollars grâce à laquelle le conglomérat public Dubai World a pu honorer en décembre une dette de 4,1 milliards de dollars de son géant immobilier Nakheel.


L'émirat de Dubaï, qui connaît des difficultés financières, a démenti jeudi tout retard de paiement à un consortium japonais et assuré que les travaux de construction du métro de Dubaï se poursuivaient normalement.
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