Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

Israël : le Kadima rejette l'offre de Netanyahu d'intégrer un cabinet d'union

Le parti d'opposition Kadima a rejeté lundi comme attendu l'offre du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu d'intégrer un gouvernement d'union nationale, en jugeant cette proposition "vide de sens".

"La proposition du Premier ministre transmise par la présidente du Kadima (l'ancienne chef de la diplomatie Tzipi Livni) n'exprime pas le souhait honnête d'un partenariat", a déclaré à la presse la députée Yohana Plasner (Kadima), après le rejet à l'unanimité de cette offre par le groupe parlementaire.

"Un gouvernement d'union a beaucoup d'avantages mais l'unité nationale ne doit pas être une expression vide de sens, ce doit être une implication dans un partenariat réel avec une vision et des principes communs, ainsi qu'un accord dans la manière de matérialiser ces principes", a-t-elle ajouté.

M. Netanyahu et Mme Livni n'étaient pas parvenus à s'entendre lors d'une rencontre dimanche sur la formation de ce cabinet d'union nationale. Le Premier ministre offrait à la dirigeante de l'oppositioon deux à trois postes de ministres sans portefeuille ni pouvoir réel, selon les journaux.

La rencontre qui s'est déroulée dans un climat de méfiance, a été marquée par des échanges de propos assez vifs, selon la presse.

Lundi, Mme Livni a accusé le Premier ministre de manoeuvres "de caniveau", estimant devant des journalistes qu'il n'avait proposé l'union nationale que parce qu'il n'avait "pas réussi à diviser le Kadima en dépit de ses efforts".

Le parti créé fin 2005 par l'ex-Premier ministre Ariel Sharon, Le Kadima a été récemment déstabilisé par des tentatives de M. Netanyahu de débaucher certains députés en leur faisant miroiter des portefeuilles ministériels.

La plupart des dirigeants du Kadima viennent des rangs du Likoud (droite) la formation de M. Netanyahu.

La proposition du Premier ministre, "cyniquement, usait de menaces", a encore dit Mme Livni. "Nous ne sommes ni en guerre ni dans un processus de paix", a-t-elle ajouté.

Dans un communiqué, M. Netanyahu s'est dit "désolé d'apprendre le rejet du Kadima (...) Vu les défis auxquels est confronté Israël, le Premier ministre espérait une position différente."

Le Kadima est le principal parti représenté à la Knesset (Parlement) avec 28 élus sur 120, contre 27 au Likoud.

M. Netanyahu estimait que la présence dans son gouvernement de l'ancienne chef de la diplomatie israélienne, à la réputation de modérée, rehausserait l'image de son gouvernement dans le monde.

Après de longues négociations, le Kadima avait déjà refusé en mars de rejoindre la vaste coalition conduite par Netanyahu. Il avait à l'époque été question que Mme Livni reste au ministère des Affaires étrangères, poste finalement confié au chef du parti ultranationaliste Israël Beiteinou, Avigdor Lieberman.

La coalition au pouvoir en Israël va du centre-gauche, avec le Parti travailliste, jusqu'à l'extrême-droite, représentée par des partis nationaux-religieux.

Si M. Netanyahu dispose aujourd'hui de l'appui de plus de 70 députés sur 120, face à une opposition très faible, sa majorité n'en demeure pas moins traversée par des courants opposés notamment sur la question de la colonisation en Cisjordanie.

Le parti d'opposition Kadima a rejeté lundi comme attendu l'offre du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu d'intégrer un gouvernement d'union nationale, en jugeant cette proposition "vide de sens".
"La proposition du Premier ministre transmise par la présidente du Kadima (l'ancienne chef de la diplomatie Tzipi Livni) n'exprime pas le souhait honnête d'un...