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Iran : interdiction des cérémonies à la mémoire de l'ayatollah Montazeri

Les autorités iraniennes ont interdit quasiment toutes les cérémonies à la mémoire du grand ayatollah dissident Hossein Ali Montazeri décédé la semaine dernière, a annoncé jeudi le site internet des parlementaires de l'opposition réformiste.

Les funérailles lundi à Qom (sud de Téhéran) de l'ayatollah Montazeri, ancien dauphin de l'Imam Khomeiny devenu une des figures de l'opposition au président Mahmoud Ahmadinejad, avaient attiré des dizaines de milliers de personnes avant de tourner à la manifestation antigouvernementale.

Le site, Parlemannews.ir, a précisé que cette interdiction concernait tout l'Iran, à l'exception des villes de Qom, où résidait l'ayatollah disparu, et Najafabad (centre du pays) d'où il était originaire.

Cette interdiction n'a pas été annoncée officiellement, mais elle a entraîné l'annulation de plusieurs rassemblements à la mémoire de l'ayatollah dissident.

Selon Parlemnanews.ir, les autorités ont empêché mercredi la tenue d'une cérémonie dans une mosquée de Kachan (200 km au sud de Téhéran), déployant une banderole notant: "par ordre du conseil suprême de sécurité nationale, aucune cérémonie pour M. Montazeri n'est autorisée, sauf à Qom et Najafabad".

Une photo de la banderole est diffusée par le site.

A Ispahan (centre), l'intervention mercredi de la police pour empêcher une cérémonie à la mémoire de l'ayatollah Montazeri prévue dans une mosquée de la ville a provoqué des incidents avec la foule, faisant plusieurs blessés et entraînant une cinquantaine d'arrestations, selon l'opposition.

La famille de l'ayatollah Montazeri, dont la maison à Qom avait été attaquée lundi par des miliciens du régime, a préféré de son côté annuler "pour des raisons de sécurité" les cérémonies de deuil prévues par l'islam chiite les 3eme et 7eme jour après la mort du défunt.

Le 7eme jour tombe samedi 26 décembre, le jour de Tassoua et la veille d'Achoura qui sont deux journées de deuil religieux commémorant la mort de l'imam Hossein, petit-fils du prophète et troisième imam particulièrement vénéré de l'islam chiite.

Pendant ces deux jours, la commémoration de la bataille de Kerbala, lors de laquelle Hossein a été tué par le calife Yazid, est l'objet de nombreuses processions et représentations théâtrales qui attirent des foules importantes à travers tout l'Iran.

Les autorités ont mis en garde mercredi l'opposition contre toute velléité de profiter des cérémonies da l'Achoura pour manifester.

"Si lors de rassemblements illégaux, on ne franchit pas les lignes rouges, la police donnera un simple avertissement, mais si on les dépasse, la police interviendra et pourra arrêter des gens", a déclaré le chef de la police iranienne, le général Ahmad Reza Radan, sans préciser ce qu'étaient les "lignes rouges".

Les groupes de l'opposition n'ont pas officiellement appelé à des manifestations lors de ces deux journées, mais des rumeurs circulent sur de possibles détournements de certaines cérémonies.

L'opposition qui conteste la réélection du président Mahmoud Ahmadinejad en juin tire systématiquement parti, depuis plusieurs mois, de chaque manifestation officielle ou rassemblement autorisé pour manifester contre le gouvernement.

Les autorités iraniennes ont interdit quasiment toutes les cérémonies à la mémoire du grand ayatollah dissident Hossein Ali Montazeri décédé la semaine dernière, a annoncé jeudi le site internet des parlementaires de l'opposition réformiste.
Les funérailles lundi à Qom (sud de Téhéran) de...