Le Dr Grills rappelle la tradition de certains pays de laisser au Père Noël des gâteaux et du brandy, ce qui « est mauvais pour son tour de taille et pour l'obésité parentale ». « On devrait plutôt, dit-il, l'encourager à partager avec les rennes les carottes et le céleri qu'on leur laisse. »
Il note aussi que sur certaines cartes postales on voit encore le Père Noël fumer la pipe - on peut imaginer, s'insurge le Dr Grills, la réflexion d'un enfant de 12 ans : « Il fume, il doit bien avoir 99 ans, et il n'est pas encore mort du cancer du poumon.»
Le Père Noël pourrait aussi être accusé de certaines activités dangereuses et notamment de ne jamais mettre sa ceinture ni porter un casque quand il voyage autour de la Terre en traîneau.
En cette période de pandémie, le risque qu'il attrape ou propage la grippe H1N1 - par l'intermédiaire de ses doublures qui hantent les rues et les centres commerciaux - est réel. « Le Père Noël est potentiellement un vecteur de maladies infectieuses », estime le Dr Grills, qui cite une étude selon laquelle en moyenne « on éternue ou tousse sur lui jusqu'à une dizaine de fois ». Il s'étonne que l'embauche d'un Père Noël ne s'accompagne pas d'un contrôle de son état de santé, et témoigne de sa propre expérience dans ce domaine : « J'étais embrassé ou pris dans les bras à chaque occasion par des enfants au nez morveux et jamais on ne m'a donné quoi que ce soit pour nettoyer mes joues entre les clients. »
Pour lui, on manque de recherches rigoureuses sur le fait que le Père Noël encourage des attitudes néfastes pour la santé et sur le risque infectieux que font encourir ses doublures. Et il propose une nouvelle image du Père Noël, un homme mince qui fait du sport pour s'entraîner en prévision du rude effort du 24 décembre.
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