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Nucléaire : Rafsandjani appelle à l'unité face à un "consensus" international

L'ancien président iranien Akbar Hachémi Rafsandjani, qui occupe toujours une position clé au sein du pouvoir, a appelé jeudi à l'unité face au "consensus" international qui s'est formé contre l'Iran dans le dossier nucléaire.

Il a estimé que seul le guide suprême de la République islamique, l'ayatollah Ali Khamenei, pouvait "ouvrir la voie vers l'unité" au sein du régime, ébranlée par l'élection présidentielle controversée de juin, et que "tout le monde doit l'aider dans ce domaine", a rapporté l'agence Isna.

"Dans la situation actuelle et les difficultés que rencontre le pays, l'unité (politique, ndlr) est le principal besoin du pays", a déclaré M. Rafsandjani, qui dirige le Conseil de discernement et l'Assemblée des experts, deux institutions clés du pouvoir iranien.

"Il semble qu'un consensus se soit formé contre nous, et les grandes puissances se sont données la main pour priver l'Iran de son droit naturel en matière nucléaire", a relevé l'ancien président, qui effectuait un déplacement à Machhad (nord-est).

"Si les ennemis se rendent compte que nous ne parlons pas d'une seule voix sur les questions de politique étrangère, ils vont multiplier leurs actions malfaisantes", a-t-il ajouté.

M. Rafsandjani avait soutenu indirectement le candidat modéré Mir Hossein Moussavi contre le président Mahmoud Ahmadinejad lors de la présidentielle du 12 juin. Il a ensuite critiqué la répression contre l'opposition après les manifestations qui ont suivi l'élection, et demandé la libération des personnes arrêtées.

M. Ahmadinejad a en revanche bénéficié du soutien du Guide avant et après l'élection.

Vendredi, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a adopté une résolution condamnant la politique nucléaire de Téhéran, une initiative qui pourrait ouvrir la voie à des sanctions de l'ONU contre l'Iran.

L'Iran a répliqué en annonçant son intention de produire lui-même l'uranium hautement enrichi dont il dit avoir besoin pour son réacteur de recherche de Téhéran, rejetant les pressions de la communauté internationale qui redoute de voir la République islamique se doter de l'arme atomique en dépit de ses dénégations.

Le président Ahmadinejad a estimé mardi qu'il était "impossible d'isoler l'Iran", dans une réponse implicite aux menaces internationales de sanctions.

Un autre responsable iranien influent, le Grand ayatollah Nasser Makarem Shirazi, proche du courant conservateur, a toutefois estimé comme M. Rafsandjani que, désormais, l'Iran était "seul dans son combat contre les ennemis", dans des déclarations rapportées jeudi par la presse.

Il a critiqué la Russie et la Chine, jusqu'alors considérées comme plutôt favorables à l'Iran parmi les grandes puissances, mais qui ont voté la résolution de l'AIEA. Ces deux pays ne sont pas des amis de l'Iran mais "cherchent seulement leurs propres intérêts", a-t-il estimé.

L'ayatollah Shirazi a également appelé les Iraniens "à mettre de côté leurs différences et s'unir plus que jamais" dans la situation actuelle.

L'ancien président iranien Akbar Hachémi Rafsandjani, qui occupe toujours une position clé au sein du pouvoir, a appelé jeudi à l'unité face au "consensus" international qui s'est formé contre l'Iran dans le dossier nucléaire.
Il a estimé que seul le guide suprême de la République islamique, l'ayatollah Ali Khamenei,...