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Mode - Bijoux

Sélim Mouzannar réhabilite le « falamanc »

Douceur de la « rose cut », version moderne du « falamanc ».

Après une participation très remarquée aux événements  « Précieux Salon » au Salon France Amérique en septembre et au « Vendome Luxury » au Park Hyatt, rue de la Paix, en octobre, le bijoutier Sélim Mouzannar était cité dans le Figaro du 6 novembre, sous la plume d'Élodie Baërd, parmi les bjoutiers étrangers qui se font une place à Paris.
Avec sa Beirut Collection, Mouzannar innovait en effet, apportant, ou plutôt ramenant dans la tradition de la joaillerie internationale la mode du « falamanc ». Petite leçon d'histoire du digne successeur d'une lignée de bijoutiers libanais, principaux fournisseurs en monnaie or de l'Empire ottoman.
« Le bijou "falamanc" est injustement associé à la culture turque. J'ai découvert que le mot "falamanc" n'est en fait que la déformation du mot « flamand », les Flamands ayant été les premiers à tailler les pierres précieuses dans cette forme particulière, dans une période de pénurie due à la forte demande mondiale en pierres brutes. La taille "falamanc" est dite aussi "rose cut". Elle consiste à tailler la pierre en rosace et sans culasse. On peut ainsi obtenir 5 pierres dans une gemme d'1kt, alors qu'on en obtiendrait à peine deux dans une coupe classique. Bien sûr, l'absence de culasse réduit la brillance de la pierre, mais à mon goût, elle la rend aussi plus douce. La brillance du diamant est une création purement humaine qui a transformé cette pierre en mythe. C'est pourtant une pierre glaciale, presque agressive. Pour apporter de la tendresse au bijou, j'ai moi-même encouragé des lapidaires indiens et thaïlandais à tailler des saphirs en "falamanc", l'effet était des plus gracieux », explique Mouzannar.
« Beirut Collection est inspiré d'images de mon enfance, où, dans la boutique de mon père, j'ai rattrapé les dernières images du centre-ville avant sa destruction. La bijouterie Mouzannar possédait une immense collection de bijoux "falamanc" rassemblée par Béchara Mouzannar. Ces objets étaient pour moi indissociables de l'architecture ancienne de la ville, ses arcades et sa ferronnerie. La rosace d'une bague évoque pour moi irrésistiblement une fenêtre ou la rampe d'un balcon ! » ajoute Sélim
Mouzannar.
Cet artiste polyvalent, qui s'est notamment distingué sur les planches, se lance ainsi dans une vaste entreprise de réhabilitation à l'échelle joaillière. Grâce à lui, nous ne regarderons plus le « falamanc » comme un bijou de grand-mère, mais comme une caresse minérale aux feux tamisés.
Après une participation très remarquée aux événements  « Précieux Salon » au Salon France Amérique en septembre et au « Vendome Luxury » au Park Hyatt, rue de la Paix, en octobre, le bijoutier Sélim Mouzannar était cité dans le Figaro du 6 novembre, sous la plume...

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