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Moyen Orient et Monde - Yémen

L’Iran cherche à rassurer l’Arabie saoudite avant le pèlerinage

Téhéran se dit prêt à coopérer avec Sanaa pour restaurer la sécurité.
Téhéran tente de rassurer Riyad, inquiète de possibles troubles provoqués par les fidèles iraniens lors du pèlerinage à La Mecque, et a annoncé hier que son chef de la diplomatie, Manouchehr Mottaki, se rendrait prochainement en Arabie saoudite.
M. Mottaki « va effectuer une visite en Arabie saoudite avant le pèlerinage pour rencontrer son homologue saoudien (le prince Saoud al-Fayçal) », a affirmé à l'AFP, à Médine, Ali Ghazi Asgar, vice-président de la délégation des pèlerins iraniens à La Mecque. Le ministre va chercher « à rassurer nos frères en Arabie saoudite » et leur affirmera que l'Iran veut « éviter tous les troubles » pendant le pèlerinage qui doit débuter fin novembre, a-t-il ajouté. « Nous ne voulons pas que ceux qui cherchent à semer la discorde entre l'Arabie saoudite et l'Iran réussissent », a encore dit le responsable de la délégation iranienne, qui compte 65 000 pèlerins cette année. À Riyad, un conseiller du gouvernement saoudien a déclaré à l'AFP que le gouvernement « prendra les mesures les plus fermes contre tout ce qui pourrait s'apparenter à une manifestation politique ». Mais, selon le vice-président de la délégation iranienne à La Mecque, « les responsables des deux pays vont résoudre tous les problèmes par le dialogue », précisant que le chef de la délégation iranienne avait déjà rencontré dans ce but le ministre saoudien du Pèlerinage, Fouad al-Farsi.
Pour sa part, M. Mottaki a déclaré que « l'Iran était prêt à coopérer avec le gouvernement yéménite et d'autres pays pour restaurer la sécurité » au Yémen, appelant à un « effort collectif » pour régler le conflit entre Sanaa et les rebelles zaïdites. « Cela peut instaurer la sécurité et la paix pour les yéménites et toute la région », a-t-il poursuivi. « Toute mesure contraire à cette approche servira les ennemis des pays islamiques et arabes », a-t-il aussi prévenu. M. Mottaki avait mis en garde mardi les pays de la région contre toute intervention au Yémen, sans toutefois nommer l'Arabie saoudite qui poursuit ses raids aériens contre les rebelles zaïdites opérant dans le nord du Yémen. En outre, Riyad a instauré hier un blocus naval de la côte nord du Yémen pour empêcher la livraison d'armes aux rebelles chiites.
De son côté, en réaction aux déclarations de M. Mottaki, le Yémen a affirmé qu'il refusait toute « ingérence » dans ses affaires internes et toute « tutelle » de l'Iran sur la communauté zaïdite. Sanaa a assuré qu'il « accueillait favorablement les propos de M. Mottaki sur l'appui de l'Iran à l'unité et la stabilité du Yémen », ajoutant que « le Yémen est à même de régler ses problèmes sans intervention ou médiation » extérieures. Sanaa a également assuré que « l'État respecte les chiites comme les autres communautés musulmanes », ajoutant que « le conflit avec les éléments terroristes ne se déroule pas sur une base confessionnelle ».

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