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Nucléaire : L'Iran veut conserver 1.100 kilos d'uranium enrichi à 3,5% (responsable)

Un haut responsable iranien a déclaré dimanche que l'Iran souhaitait conserver dans le pays 1.100 kilos d'uranium enrichi à 3,5%, commentant le projet d'accord proposé par l'AIEA pour un enrichissement supplémentaire de l'uranium iranien à l'étranger.

"Je pense qu'un accord nucléaire n'est pas problématique (avec les puissances du groupe des Six, ndlr), mais nous devons toujours garder dans le pays 1.100 kilos d'uranium enrichi à 3,5%", a déclaré Mohsen Rezaï, actuel secrétaire du Conseil de discernement et ancien chef des Gardiens de la révolution, l'armée idéologique du régime.

"Pour le combustible du réacteur de Téhéran, nous avons besoin d'envoyer seulement 350 kilos d'uranium à 3,5% (...) ce qui peut permettre de produire le combustible nécessaire pour 20 à 25 ans", a-t-il ajouté, selon le site internet d'information Tabnak.

Il a précisé que le réacteur de recherche de Téhéran avait besoin seulement de 30 kilos de combustible avec un degré d'enrichissement à 20%.

C'est la première fois qu'un haut responsable iranien donne ces précisions sur les besoins d'uranium enrichi pour le réacteur de recherche de Téhéran.

De hauts responsables iraniens ont multiplié ces derniers jours les critiques contre le projet d'accord proposé mercredi à Vienne par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) pour apaiser la crise sur le nucléaire iranien.

Ce projet prévoit que l'Iran fasse enrichir en Russie son uranium faiblement enrichi, qui serait ensuite retraité par la France et rendu à l'Iran sous forme de combustible nucléaire pour son réacteur de recherche de Téhéran.

Selon des diplomates occidentaux, le projet d'accord prévoit que l'Iran livre d'ici la fin 2009 1.200 kg d'uranium enrichi à moins de 5% pour le faire enrichir à 19,75% en Russie avant que la France n'en fasse des "coeurs nucléaires" pour le réacteur de Téhéran.

Téhéran n'a pas encore donné sa réponse officielle au projet d'accord présenté par M. ElBaradei, mais l'idée d'envoyer 1.200 kilos d'uranium à l'étranger a été très critiquée ces derniers jours.

L'Iran possède actuellement quelque 1.500 kilos d'uranium enrichi à 3,5%. La question de l'enrichissement d'uranium est centrale car, si l'uranium faiblement enrichi est employé dans les centrales nucléaires, le minerai fortement enrichi peut permettre l'élaboration d'armes.

L'Iran refuse de geler ses activités d'enrichissement d'uranium malgré cinq résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU, dont trois assorties de sanctions, demandant leur suspension.

M. Rezaï s'est déclaré favorable à un accord avec la communauté internationale, mais dans le cadre des besoins et des intérêts du pays.

"Tout accord international dans le domaine nucléaire est bénéfique pour développer le programme nucléaire du pays et l'Iran doit chercher (à entériner, ndlr) des accords bilatéraux ou multilatéraux dans le domaine nucléaire et créer des consortiums régionaux et internationaux", a-t-il ajouté.

Il a ajouté que dans le domaine de l'enrichissement d'uranium, l'Iran avait besoin de coopérer avec les autres pays, notamment pour obtenir les dernières technologies.

Un haut responsable iranien a déclaré dimanche que l'Iran souhaitait conserver dans le pays 1.100 kilos d'uranium enrichi à 3,5%, commentant le projet d'accord proposé par l'AIEA pour un enrichissement supplémentaire de l'uranium iranien à l'étranger.
"Je pense qu'un accord nucléaire n'est pas problématique (avec les puissances du...