Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

Paris refuse de "comparer" la situation de Reiss à celle d'Iraniens détenus

La France n'accepte pas de "comparer" la situation de Clotilde Reiss, la jeune chercheuse française retenue en Iran, à celle d'Iraniens détenus en France pour lesquels Téhéran demande des mesures de clémence, a fait savoir mercredi le ministère des Affaires étrangères.

Nicolas Sarkozy devait réagir mercredi soir à la télévision française aux déclarations du président iranien Mahmoud Ahmadinejad qui a demandé des gestes en direction de détenus iraniens en France pour permettre le déblocage du dossier Clotilde Reiss.

Selon plusieurs sources, ces prisonniers pourraient être notamment Ali Vakili Rad, condamné en 1991 pour l'assassinat de l'ex-Premier ministre iranien Chapour Bakhtiar, et Majid Kakavand, arrêté à la demande des Etats-Unis parce qu'il achetait du matériel sensible sur internet et pour lequel Washington a demandé une extradition.

Interrogé sur le point de savoir si l'Iran a avancé ces noms auprès de l'ambassade de France à Téhéran ou par d'autres canaux, la porte-parole adjointe du ministre français des Affaires étrangères, Christine Fages, a déclaré: "on ne peut comparer la situation de Clotilde Reiss et celle des personnes que vous évoquez".

Le président iranien avait suggéré mardi la possibilité d'un échange entre la libération de ces détenus et une grâce en faveur de la jeune Française.

"Vous devez savoir qu'il y a quelques Iraniens qui sont en prison en France depuis des années. Ce sont des prisonniers qui, eux aussi, ont une famille, eux aussi ont un père, une mère", avait-il déclaré sur France 2.

Interrogé sur une éventuelle grâce en faveur de Clotilde Reiss, il avait répondu: "Malheureusement nous n'avons vu aucune action du gouvernement français en faveur de ces prisonniers".

La jeune universitaire française a été arrêtée à Téhéran le 1er juillet, pour avoir participé à des rassemblements de protestation contre la réélection de Mahmoud Ahmadinejad, le 12 juin dernier. Elle a été incarcérée pendant 45 jours, avant d'être libérée le 16 août, à condition de demeurer à l'ambassade de France à Téhéran, dans l'attente de son jugement.

La France n'accepte pas de "comparer" la situation de Clotilde Reiss, la jeune chercheuse française retenue en Iran, à celle d'Iraniens détenus en France pour lesquels Téhéran demande des mesures de clémence, a fait savoir mercredi le ministère des Affaires étrangères.
Nicolas Sarkozy devait réagir mercredi soir à la...