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Iran/sanctions : Kouchner réticent sur un arrêt des livraisons d'essence

Le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, a exprimé dans une interview sa nette réticence sur de nouvelles sanctions contre l'Iran qui porteraient sur les livraisons de carburant, si ce pays refusait de suspendre son programme d'enrichissement nucléaire.

Interrogé sur ce type de sanctions, en marge de l'Assemblée générale des Nations unies, M. Kouchner a déclaré qu'il pensait que "c'est un peu dangereux", dans cet entretien publié mercredi par l'International Herald tribune (IHT).

Bloquer les livraisons de carburant toucherait le peuple iranien et "principalement les personnes pauvres", a-t-il noté. "C'est un choix, nous devons l'étudier aussi. Mais ce n'est pas du tout mon choix favori", a-t-il dit au journal.

Toujours selon le quotidien, des officiels français ont cependant indiqué que Paris n'avait pas encore une position tranchée sur ce point. L'avis du président Nicolas Sarkozy par rapport aux réserves exprimées par son ministre n'est pas non plus connu, a fait valoir ce journal.

Cette idée est l'une des options sur la table entre alliés occidentaux dans le cadre du groupe 5+1 (Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, Russie, Chine et Allemagne). L'administration de Barack Obama envisage notamment ce moyen de pression pour amener l'Iran à céder sur son programme nucléaire. La chancelière Angela Merkel l'avait évoqué également comme une possibilité à l'ordre du jour des discussions.

Paradoxalement dans ce pays pétrolier, ces sanctions pourraient faire mal. Faute de capacités de raffinage suffisante, l'Iran dépend des importations pour 40% de ses besoins en essence.

Les Iraniens et les six grandes puissances qui doutent du caractère pacifique de son programme nucléaire se retrouveront le 1er octobre à Genève.

Les Occidentaux soupçonnent depuis des années le régime de Téhéran de chercher à se doter de l'arme atomique. Le régime assure au contraire poursuivre un programme exclusivement civil.

Trois séries de sanctions internationales adoptées en 2005, 2006 et 2007 n'ont aucunement fait céder la République islamique.

Le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, a exprimé dans une interview sa nette réticence sur de nouvelles sanctions contre l'Iran qui porteraient sur les livraisons de carburant, si ce pays refusait de suspendre son programme d'enrichissement nucléaire.
Interrogé sur ce type de sanctions, en marge de l'Assemblée générale des...