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Iran : les futurs ministres d'Ahmadinejad toujours sous la loupe des députés

Les profils des ministres iraniens destinés à occuper les postes sensibles du Pétrole et de l'Intérieur devaient être examinés mercredi par le Parlement iranien, au cours de la quatrième journée de débats en vue d'un vote de confiance sur la liste proposée par le président iranien.

Les députés ont examiné lundi et mardi les personnalités de treize ministres sur vingt-et-un choisis par le président ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad, réélu le 12 juin, pour son nouveau gouvernement.

Selon l'un des membres de la présidence du Parlement, Hamid Reza Hajibabai, le vote de confiance pourrait intervenir seulement jeudi.

"La séance d'aujourd'hui se termine à 18H00 (13H30 GMT). Si nous n'avons pas fini, nous aurons une nouvelle séance demain (jeudi) avec un discours d'une heure du président après lequel il y aura le vote", a déclaré M. Hajibabai, cité par l'agence Isna.

Mercredi, les députés doivent se pencher sur les huit autres portefeuilles et examiner les situations des candidats pressentis pour les fonctions de ministre de l'Intérieur et du Pétrole, mais aussi des Sciences, de la Recherche et des Technologies chargé des universités.

Les débats du Parlement -dominé par les conservateurs- ont commencé dimanche et ces derniers jours, des députés conservateurs ont critiqué certains choix du président.

Mercredi, les discussions ont continué à être vives notamment sur la proposition de Kamran Daneshjou pour le portefeuille du ministère des Sciences, de la Recherche et des Technologies.

Actuellement vice-ministre de l'Intérieur, M. Daneshjou était chargé d'organiser l'élection présidentielle du 12 juin, contestée par l'opposition qui a dénoncé des fraudes.

"Le gouvernement doit éteindre le feu allumé après les élections et non l'attiser. Le choix de M. Daneshjou n'éteint pas ce feu mais l'attise encore plus", a déclaré le député Abdolghassim Osmani.

"Nous avons besoin de calmer le climat après les élections", a-t-il affirmé, en faisant allusion aux manifestations post-électorales.

Certains députés ont également critiqué M. Daneshjou en affirmant que son doctorat obtenu dans une université londonienne était un "faux".

Le président du Parlement, Ali Larijani, est intervenu pour expliquer que M. Daneshjou avait été expulsé de Grande-Bretagne pour avoir participé à des manifestations anti-Rushdie "seulement deux semaines avant la défense de sa thèse de doctorat".

"Il l'a ensuite défendue dans une université iranienne. Après enquête, nous confirmons que son doctorat est authentique", a ajouté M. Larijani.

L'écrivain Salman Rushdie a été condamné à mort par une fatwa en 1989 du fondateur de la République islamique, l'ayatollah Ruhollah Khomenei pour son livre "Versets sataniques".

Le président iranien, dont l'élection est toujours contestée par l'opposition, a proposé de faire entrer, pour la première fois en Iran, des femmes au gouvernement.

Selon le député Hamid Reza Rassaie, très proche du président, deux députés pourraient ne pas obtenir la confiance mais tous les autres passeront l'examen.

Aucun député ne s'est opposé aux candidats pour les postes des Communications, de l'Economie, de l'Agriculture et de la Défense.

Pour ce dernier poste, le président Ahmadinejad a choisi le général Ahmad Vahidi, pourtant recherché depuis 2007 par Interpol pour son implication présumée dans un attentat antisémite meurtrier en Argentine en 1994.

Au moins une des trois femmes proposées par M. Ahmadinejad, Marzieh Vahid Dastjerdi, qui s'est faite remarquer mardi par son discours, devrait obtenir la confiance des députés.

Les profils des ministres iraniens destinés à occuper les postes sensibles du Pétrole et de l'Intérieur devaient être examinés mercredi par le Parlement iranien, au cours de la quatrième journée de débats en vue d'un vote de confiance sur la liste proposée par le président iranien.
Les députés ont...