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Iran/procès : pour Khatami, les aveux d'opposants ne sont "pas valables"

Les aveux des personnalités jugées pour leur rôle présumé dans le mouvement de contestation des résultats de la présidentielle iranienne sont des "mensonges" et ne sont "pas valables", a affirmé mercredi l'ancien président réformateur Mohammad Khatami.

"Ces déclarations ne sont pas valables (...) ce sont de pures mensonges et (elles) ne reflètent pas la vérité", a déclaré M. Khatami dans un communiqué publié sur son site internet. "Les autorités devraient empêcher de telles actions illégales et antireligieuses car elle nuisent au régime de la république islamique", a-t-il ajouté.

Une vingtaine de personnalités du camp réformateur, dont d'anciens collaborateurs de M. Khatami, accusées d'être les "cerveaux" des manifestations post-électorales, ont estimé mardi devant un tribunal de Téhéran qu'ils avaient commis d'"énormes erreurs" en raison de "mauvaises analyses" après la réélection le 12 juin du président ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad.

M. Khatami a par ailleurs rejeté les déclarations de l'accusé irano-américain Kian Tajbakhsh selon qui l'ancien président avait rencontré le milliardaire américain George Soros en 2006 à New York avec Mohammad Javad Jarif, alors ambassadeur d'Iran aux Nations unies.

Selon l'accusation, certains dirigeants réformateurs avaient des liens avec les services de renseignements britanniques et la Fondation Soros qui fomentaient une "révolution de velours" en Iran.

Quelque 140 personnes ont été présentées, depuis le 1er août, devant le Tribunal révolutionnaire pour leur implication dans les manifestations.

Les audiences de ces procès, dénoncés par l'opposition et la communauté internationale comme des "procès-spectacles", ne sont pas ouvertes à la presse étrangère et aucun verdict n'a été rendu jusque-là.

Mohammad Khatami et son prédécesseur, Akbar Hachémi Rafsandjani, avaient apporté leur soutien à l'opposition, qui dénonce un scrutin entaché de fraudes.

Au moins 4.000 personnes ont été arrêtées lors des manifestations et 300 sont toujours derrière les barreaux, selon des sources officielles, qui ont fait état de 30 morts. L'opposition a de son côté dressé une liste de 69 personnes tuées.

Les aveux des personnalités jugées pour leur rôle présumé dans le mouvement de contestation des résultats de la présidentielle iranienne sont des "mensonges" et ne sont "pas valables", a affirmé mercredi l'ancien président réformateur Mohammad Khatami.
"Ces déclarations ne sont pas valables (...) ce sont de pures...