Washington n'exclut pas une rencontre Obama-Kadhafi en septembre à l'ONU

La Maison Blanche a affirmé lundi que le président américain Barack Obama n'avait pas prévu de rencontrer le numéro un libyen Mouammar Kadhafi à l'Assemblée générale des Nations unies le mois prochain, mais n'a toutefois pas exclu une telle possibilité.

Un simple salut rapide entre les deux dirigeants serait un signe politique fort, alors que l'indignation augmente aux Etats-Unis après l'accueil en héros dans son pays du Libyen Abdelbaset al-Megrahi, condamné pour l'attentat de Lockerbie et libéré jeudi par l'Ecosse.

M. Obama doit participer à sa première Assemblée générale de l'ONU en septembre et M. Kadhafi doit également s'y exprimer, ce qui suscite des spéculations sur une rencontre entre les deux hommes dans le cadre des efforts visant à améliorer les relations américano-libyennes.

"Cette année, Kadhafi préside l'Assemblée générale, et donc j'imagine qu'à un moment donné, ils vont se croiser", a dit un porte-parole de la Maison Blanche Bill Burton, depuis Martha's Vineyard (Massachusetts, nord-est), où la famille Obama est en vacances.

"Mais il n'y a pas de réunion prévue, et pas de projet pour en organiser une", a-t-il ajouté.

La libération de M. Megrahi pour raisons de santé a suscité la réaction indignée des autorités américaines et des familles des victimes de l'attentat qui avait fait 270 morts - la plupart Américains - le 21 décembre 1988 lorsqu'un avion de la Pan Am avait explosé au-dessus du village écossais de Lockerbie.

Barack Obama avait estimé cette libération "tout à fait répréhensible".

Le sénateur Joe Lieberman, une voix importante du Congrès sur les questions de politique étrangère et de sécurité, a réclamé dimanche l'ouverture d'une enquête indépendante sur la décision des autorités écossaises de libérer le Libyen, qui avait été condamné en 2001 à la prison à vie avec une peine de sûreté de 27 ans.