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Aftonbladet revient sur les trafic d'organes de Palestiniens

Le tabloïde suédois Aftonbladet revient dimanche, dans un nouveau reportage, sur les conditions dans lesquelles un jeune Palestinien aurait été dépouillé de ses organes par des soldats israéliens, mais toujours sans apporter de preuves.

Deux de ses journalistes ont interrogé cette semaine dans le village cisjordanien d'Imatten la mère et le frère de Bilal Achmad Ghanem, qui, selon le journal suédois, est un jeune de 19 ans tué par des soldats israéliens il y a 17 ans, soupçonné d'avoir été un meneur dans la première Intifada.

Saadega Ghanem, la mère de Bilal, affirme que le 13 mai 1992, après l'avoir tué, les soldats ont transporté le corps de son fils par hélicoptère en Israël. Rendu quelques jours plus tard à la famille, la mère précise alors que "Bilal était étendu dans un sac noir. Il n'avait plus aucune dent. Le corps avait été ouvert de la gorge jusqu'au ventre puis très mal recousu".

Le journal écrit que le frère cadet de Bilal, Jalal Achmad Ghanem, 32 ans, "croit que les organes ont été volés".

Toutefois, à la question de savoir s'il a des preuves attestant le vol des organes de son frère, il répond aux journalistes: "Non, je n'en ai pas. Mais j'ai rencontré d'autres personnes qui avaient des histoires identiques à raconter sur leurs proches. On a entendu beaucoup d'histoires comme celle-ci".

Interrogé par Aftonbladet, le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, Yigal Palmor, a indiqué ne rien savoir sur "les circonstances particulières dans ce cas précis". Il ajoute qu'il n'y a aucune raison justifiant de "rouvrir une affaire classée".

"La famille peut le déterrer et l'examiner si elle le souhaite", a-t-il encore dit, en expliquant qu'elle pourra consulter le rapport d'autopsie, à condition qu'elle "en fasse la demande officielle".

Dans un éditorial intitulé "La semaine où le monde est devenu fou", dimanche, le rédacteur en chef du tabloïde, Jan Helin, reconnait que dans le premier reportage publié en début de semaine, les preuves attestant d'un vol d'organes "faisaient défaut".

"Je ne suis pas un nazi. Je ne suis pas antisémite. Je suis un directeur de la publication responsable qui a donné son feu vert à la publication d'un article parce qu'il posait un nombre de questions pertinentes", écrit-il.

Le tabloïde suédois Aftonbladet revient dimanche, dans un nouveau reportage, sur les conditions dans lesquelles un jeune Palestinien aurait été dépouillé de ses organes par des soldats israéliens, mais toujours sans apporter de preuves.
Deux de ses journalistes ont interrogé cette semaine dans le village cisjordanien d'Imatten la mère...