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France/Iran : Kouchner pense que "les choses vont traîner" pour C. Reiss

La décision sur le sort de la Française Clotilde Reiss, accusée de s'être mêlée à des manifestations post-électorales en Iran et en liberté sous caution à l'ambassade de France, pourrait "encore traîner pendant plusieurs semaines", a déclaré au Monde le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner.

"Je crois que le procureur et le juge iraniens vont nous faire attendre en reportant la date du verdict", a déclaré le ministre, selon les propos rapportés par le quotidien dans son édition datée de vendredi.

"Il n'y a pour le moment aucun développement et j'ai le sentiment que les choses vont encore traîner pendant plusieurs semaines", a-t-il ajouté.

L'interview a été réalisée mercredi soir au moment où le président syrien Bachar el-Assad regagnait Damas après s'être rendu à Téhéran pour féliciter le président iranien Mahmoud Ahmadinejad pour sa réélection.

Le président français Nicolas Sarkozy avait rendu par deux fois un hommage appuyé à la Syrie pour son aide dans l'affaire Reiss et à l'occasion de la libération d'une employée franco-libanaise de l'ambassade de France à Téhéran, Nazak Afshar.

Clotilde Reiss, 24 ans, libérée sous caution après 45 jours de détention dans une prison iranienne et hébergée à l'ambassade de France, ne peut quitter l'Iran. Elle doit attendre son verdict.

La visite du chef de l'Etat syrien à Téhéran et le début prochain du Ramadan avaient soulevé l'espoir que la jeune chercheuse française puisse peut-être voir son sort rapidement tranché.

Mercredi matin encore, sur la radio RTL, M. Kouchner avait émis l'espoir que la justice iranienne rende son verdict dans "les jours qui viennent", tout en indiquant "n'avoir pas de délai" et en soulignant l'"encombrement judiciaire" à Téhéran.

La France, qui a des relations difficiles avec la République islamique, est convaincue de l'innocence de Clotilde Reiss et demande la fin des poursuites judiciaires contre elle. M. Kouchner a rappelé dans l'interview au Monde que "l'absence de discussions au sommet" entre les deux pays avait rendu les négociations avec les dirigeants iraniens "très compliquées".

La décision sur le sort de la Française Clotilde Reiss, accusée de s'être mêlée à des manifestations post-électorales en Iran et en liberté sous caution à l'ambassade de France, pourrait "encore traîner pendant plusieurs semaines", a déclaré au Monde le chef de la diplomatie française Bernard...