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Netanyahu avertit le Liban contre une entrée du Hezbollah au gouvernement

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a averti lundi Beyrouth du risque qu'entrainerait pour le Liban une entrée du mouvement chiite Hezbollah dans un futur gouvernement.

"Qu'il soit clair que le gouvernement libanais sera tenu responsable pour toute attaque provenant de son territoire, si le Hezbollah en faisait officiellement partie", a déclaré M. Netanyahu aux journalistes lors d'une tournée dans le sud d'Israël.

"J'espère que nous n'aurons pas à attaquer dans l'avenir des infrastructures civiles alors que nous avons évité de le faire dans le passé pour ne pas porter atteinte au gouvernement libanais" a-t-il ajouté en allusion au fait que durant la guerre au Liban de l'été 2006 l'aviation israélienne avait concentré ses attaques sur les secteurs sous contrôle du Hezbollah.

"J'espère qu'Israël n'aura pas besoin de recourir à une telle riposte", a souligné le chef du gouvernement, en visite chez d'anciens colons israéliens de la bande de Gaza, évacués en 2005, réinstallés dans le secteur de Lakhish au sud-est de Tel-Aviv.

Cette nouvelle mise en garde intervient après celle lancée la veille par le vice-ministre des Affaires étrangères israélien Dany Ayalon, avertissant que si "le Hezbollah touchait un seul cheveu d'un représentant officiel israélien à l'étranger ou même d'un touriste, il en subira les conséquences qui seront très graves".

Une éventuelle attaque israélienne contre le Liban provoquerait une riposte du Hezbollah plus importante que lors de la guerre de 2006, a averti dimanche de son côté dimanche un responsable du parti chiite.

Selon le quotidien israélien Haaretz de lundi, les responsables de la sécurité israélienne s'attendent à des tentatives d'attentats du Hezbollah contre des Israéliens en Europe pour venger la mort d'Imad Moughnieh, un chef militaire du mouvement tué le 12 février 2008 par l'explosion d'une voiture piégée à Damas.

Le Hezbollah, un mouvement soutenu par Téhéran, a accusé Israël d'avoir liquidé Imad Moughnieh, ce que les autorités israéliennes ont démenti.

En août dernier le précédent chef du gouvernement Ehud Olmert avait déjà prévenu qu'Israël réagirait sans s'imposer de restriction militaire si une nouvelle guerre éclatait avec un Liban devenu un "Etat du Hezbollah", le mouvement chiite.

A l'été 2006, à la suite de l'enlèvement par le Hezbollah de deux soldats à la frontière entre le Liban et Israël, l'Etat hébreu a mené contre le mouvement chiite une guerre de 34 jours au terme de laquelle il n'est pas parvenu à le neutraliser.

La guerre de 2006 a fait plus de 1.200 tués, en majorité des civils, du côté libanais, et 160 morts du côté israélien, pour la plupart des militaires,

Le chef de la majorité parlementaire au Liban, Saad Hariri, fils du dirigeant assassiné Rafic Hariri, a été chargé le 27 juin de former un gouvernement d'union.

Mais les négociations qu'il a engagées n'ont pas encore permis de former une équipe gouvernementale.

Les deux parties s'opposent notamment sur la question de la minorité de blocage que la majorité refuse d'accorder au camp emmené par le Hezbollah, arguant que ce mécanisme avait entravé la prise de décisions au sein du précédent gouvernement.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a averti lundi Beyrouth du risque qu'entrainerait pour le Liban une entrée du mouvement chiite Hezbollah dans un futur gouvernement.
"Qu'il soit clair que le gouvernement libanais sera tenu responsable pour toute attaque provenant de son territoire, si le Hezbollah en faisait officiellement partie", a déclaré M....