Iran/procès : le réformateur Abtahi réitère ses positions à la TV d'Etat

L'ancien vice-président réformateur Mohammad Ali Abtahi, qui s'est repenti au procès des manifestants contre le scrutin présidentiel, a démenti dimanche à la télévision d'Etat les informations selon lesquelles il aurait agi sous l'effet de médicaments.

"J'ai entendu cela ce midi. C'est une insulte à l'intelligence des gens et à nous-mêmes. J'ai évoqué des questions sérieuses sur la situation politique du pays, la question de la fraude, ce qui s'est passé après l'élection, les dommages subis par le pays, ce sont des arguments très sérieux que j'avais commencé à évoquer avant même l'élection", a-t-il déclaré à la télévision.

Le journaliste lui demandait s'il avait fait ses déclarations sous l'effet de la drogue. La scène se passait en plein air alors que Mohammad Ali Abtahi et Mohammad Atriandar, un autre accusé qui s'est aussi repenti samedi, étaient assis autour d'une table basse sous des arbres.

"Cela ressemble plutôt à une plaisanterie", a-t-il ajouté, en précisant qu'il était arrivé à ces conclusions il y a déjà un mois.

L'épouse de M. Abtahi, Fahimeh Moussavinejad, a affirmé que ce dernier n'était "pas dans son état normal", dans une déclaration au site internet qui appartient au candidat réformateur Mehdi Karoubi, que M. Abtahi a soutenu pendant la présidentielle. Elle a même affirmé qu'il avait fait ces déclarations sous l'emprise de médicaments.

Lors du procès, M. Abtahi a déclaré qu'il n'aurait pas dû manifester car il n'y avait pas eu de fraude lors de la présidentielle remportée par Mahmoud Ahmadinejad le 12 juin, contrairement aux affirmations de l'opposition, notamment des candidats malheureux Mir Hossein Moussavi et Mehdi Karoubi.