PO : Sarkozy plaide à nouveau pour une conférence internationale

Le président français Nicolas Sarkozy a à nouveau plaidé mardi pour la tenue d'une conférence internationale afin de relancer le processus de paix entre Israël et les Palestiniens, lors d'un déjeuner avec son homologue égyptien Hosni Moubarak à Paris.

Lors de cet entretien, le chef de l'Etat français a estimé qu'il fallait "arrêter de laisser du temps au temps", que "le temps joue pour les extrémistes" et qu'il était nécessaire de "prendre des initiatives fortes pour pousser fortement les parties à reprendre le chemin des négociations et à conclure un règlement de paix", a indiqué l'Elysée.

"Le président a indiqué que, si l'impasse actuelle perdurait, il serait sans doute indispensable, nécessaire, très utile de ramener toutes les parties autour d'une table au plus haut niveau pour mettre chacun devant ses responsabilités", a poursuivi la même source.

A l'issue du déjeuner, Hosni Moubarak a également évoqué devant la presse "des initiatives que nous pourrions prendre dans le cadre de nos efforts dans la région", sans toutefois faire référence à la conférence internationale défendue par son hôte.

A l'occasion de deux tournées dans la région, Nicolas Sarkozy avait déjà proposé en janvier à Charm el-Cheikh la réunion rapide d'une conférence internationale pour "enfin établir la paix cette année" dans la région.

Interrogé sur la médiation égyptienne pour tenter de rapprocher les Palestiniens du Fatah et ceux du Hamas, M. Moubarak a répondu qu'il essayait de "rapprocher les points de vue" mais a douté de pouvoir "faire quelque chose au cours du mois d'août dans cette région".

Le dernier round du dialogue interpalestinien, prévu le 25 juillet au Caire, a été reporté d'un mois pour favoriser les discussions entre les rivaux.

Sur le même dossier, MM. Moubarak et Sarkozy ont réitéré mardi leur conviction de "la nécessité d'un gel complet" des colonies israéliennes en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.

Selon son ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner, qui a déjeuné avec MM. Sarkozy et Moubarak, la France a, comme les Etats-Unis, convoqué l'ambassadeur israélien à Paris pour lui réclamer cet arrêt.

Les présidents français et égyptien ont par ailleurs évoqué mardi la situation en Iran pour constater que la situation née de l'élection présidentielle y était "préoccupante", selon l'Elysée.

M. Sarkozy a, de son côté, répété que si Téhéran refusait de reprendre le dialogue sur son programme nucléaire, "il faudrait que la communauté internationale réévalue sa stratégie et envisage d'adopter des sanctions plus dures", a ajouté la même source.

Les deux responsables ont enfin fait part de leur volonté de "travailler ensemble" afin de promouvoir le G14 promis au sommet de L'Aquila pour "mettre les institutions en accord avec la réalité du monde".