Le principal rival de M. Ahmadinejad et chef du mouvement de contestation qui a suivi l'élection du 12 juin, Mir Hossein Moussavi, et le candidat réformateur Mehdi Karoubi réclament toujours l'annulation de la présidentielle pour fraude. De son côté, le candidat conservateur Mohsen Rezaï, qui a renoncé à sa plainte devant le Conseil des gardiens, a affirmé qu'il continuerait à se battre pour « réparer les dommages causés au régime islamique ». Des manifestations sans précédent en 30 ans de République islamique ont suivi l'annonce de la victoire de M. Ahmadinejad. Mais le pouvoir est ensuite parvenu à réprimer la contestation dans la rue qui a fait au moins 17 morts.
D'autre part, un influent religieux conservateur, l'ayatollah Ahmad Khatami, a demandé au gouvernement de « mieux contrôler » la presse étrangère, accusée d'avoir provoqué les manifestations. « Les médias américains, européens et britanniques ont montré leur perversité dans cette histoire », a-t-il dit dans son prêche du vendredi, ajoutant : « Ils mettent de l'huile sur le feu. Comment peuvent-ils se promener librement dans le pays ? J'attends du gouvernement qu'il les contrôle. » Les autorités ont déjà imposé d'importantes restrictions à la presse étrangère depuis une dizaine de jours, en lui interdisant notamment de couvrir les manifestations de l'opposition. Elles ont annoncé l'arrestation d'un journaliste gréco-britannique, Jason Fowden, après celle du journaliste irano-canadien Maziar Bahari, travaillant pour des journaux américains. En outre, l'ayatollah Khatami a réclamé l'exécution des principaux « émeutiers ». Il a estimé que les instances judiciaires devaient déclarer les chefs des émeutiers « mohareb », c'est-à-dire « ennemis de Dieu ». Selon la loi islamique, la punition réservée aux « mohareb » est la peine de mort.
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