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Le fils du shah d'Iran craint une guerre nucléaire

Reza Pahlavi, le fils du shah d'Iran déchu, qui vit en exil, a mis en garde lundi contre les conséquences néfastes que pourrait avoir la répression de l'opposition iranienne sur l'ensemble du Moyen-Orient, et qui pourraient aller selon lui jusqu'à un conflit nucléaire.

La défaite du camp modéré, qui proteste contre le résultat de la présidentielle du 12 juin, "encouragera l'extrémisme depuis les rives du Levant jusqu'à la veine jugulaire énergétique du monde", a déclaré Reza Pahlavi, qui a quitté l'Iran un an avant l'expulsion de son père, le shah Mohammad Reza Pahlavi, lors de la révolution islamique en 1979.

"Si le pire se produit, les tyrans fanatiques qui savent que l'avenir est contre eux pourraient mettre fin à leur règne selon leurs propres termes: l'holocauste nucléaire", a ajouté le fils du shah devant une foule de journalistes au cours d'une conférence de presse à Washington.

M. Pahlavi a exhorté les médias occidentaux à continuer d'agir comme "une artère de l'information, reliant les différentes composantes du mouvement pour la liberté en Iran" en faisant connaître dans le monde entier le message des manifestants.

Il a évoqué avec émotion la mort de "Neda", une jeune femme dont une vidéo non authentifiée, qui a fait le tour du monde, montre la mort en direct dans une manifestation samedi et dont on ignore l'identité.

"Je l'ai ajouté à la liste de mes filles. Elle est désormais pour toujours dans ma poche", a déclaré à l'AFP Reza Pahlavi, peinant à contenir ses larmes, après sa conférence de presse. Il a sorti de sa poche de poitrine des photographies montrant son épouse Yasmine et ses trois filles, Noor, Iman et Farah, parmi lesquelles se trouvait une photographie de "Neda" portant le voile.

Sur la vidéo, que l'on peut voir notamment sur YouTube, la jeune femme, victime d'une balle, est à terre, les yeux grand ouverts. Plusieurs personnes lui appuient sur la poitrine, sans doute pour tenter de stopper l'hémorragie. Quelqu'un lui dit "Neda, n'aie pas peur", puis ses mots sont couverts par des cris. "Neda reste, Neda reste", peut-on ensuite entendre.

Le gouvernement iranien a sévèrement restreint la couverture des manifestations dans le pays par la presse étrangère. Ces manifestations, a insisté Reza Pahlavi, ont lieu dans tout le pays et rassemblent toutes les couches de la population, des ouvriers d'usine aux universitaires.

Les Iraniens ont réussi à contourner le black-out des médias en envoyant des messages et des vidéos à la presse ou à des connaissances à l'étranger par les sites de socialisation et de partage de photos et de vidéos en ligne, ainsi que par le site de micro-blogs Twitter.

Reza Pahlavi, le fils du shah d'Iran déchu, qui vit en exil, a mis en garde lundi contre les conséquences néfastes que pourrait avoir la répression de l'opposition iranienne sur l'ensemble du Moyen-Orient, et qui pourraient aller selon lui jusqu'à un conflit nucléaire.
La défaite du camp modéré, qui proteste contre le résultat...