La chancelière allemande Angela Merkel a appelé dimanche Téhéran, dans un communiqué à la tonalité particulièrement ferme et directe, à procéder à un nouveau décompte du scrutin présidentiel et à s'abstenir de toute violence contre les manifestants.
"J'appelle fermement les dirigeants iraniens (...) à procéder à un nouveau décompte des voix de la présidentielle", a déclaré Mme Merkel.
Le régime iranien doit "autoriser les manifestations pacifiques, ne pas faire usage de violence à l'encontre des manifestants, libérer les opposants emprisonnés, et autoriser les médias à couvrir librement" les événements, a par ailleurs ajouté la chancelière.
"L'Allemagne est aux côtés de celles et ceux qui, en Iran, veulent faire usage de leur droit à s'exprimer et à se réunir librement", a souligné Mme Merkel. "Les droits de l'homme et du citoyen doivent être pleinement respectés, et cela vaut aussi pour l'Iran".
Mardi, le président français Nicolas Sarkozy avait dénoncé "l'ampleur de la fraude" lors de la présidentielle en Iran et estimé proportionnelle la "violence de la réaction" des manifestations qui ont suivi la réélection du président ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad.
Depuis l'annonce de la victoire de M. Ahmadinejad le 12 juin, l'Iran fait face à sa pire crise depuis l'avènement de la République islamique en 1979.
Les autorités iraniennes sont confrontées à des protestations quasi-quotidiennes de partisans des candidats défaits, qui crient à la fraude.
La presse étrangère a l'interdiction de couvrir les évènements en se rendant sur place et doit recourir à des témoins.
"J'appelle fermement les dirigeants iraniens (...)...
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