Jusqu'en 2007, des statistiques de l'ONU évaluaient à 5,7 millions le nombre d'Indiens vivant avec le virus VIH du sida, soit le plus grand nombre de séropositifs au monde, devant l'Afrique du Sud. Mais à la suite de protestations et de corrections par New Delhi, ce chiffre a été ramené à 2,5 millions par le Programme des Nations unies de lutte contre le sida (Onusida). L'ONU se félicite d'ailleurs des efforts de l'Inde pour combattre cette pandémie, en particulier pour les budgets alloués aux associations et au secteur hospitalier. Mais il faut faire plus, et l'expérience de l'Agence matrimoniale du Gujarat « devrait être encouragée par le gouvernement », plaide Radhika Samant, un médecin spécialiste du sida à Bombay. Car de peur d'être socialement isolées, des familles poussent leurs fils séropositifs à se marier en cachant leur état de santé à leurs promises, dénonce le docteur Samant. « Il faut briser la chaîne de l'infection », renchérit Daksha Patel, une travailleuse sociale contaminée par son mari et qui a décidé d'interrompre sa grossesse. « Afin de juguler la maladie, l'Inde a besoin de davantage d'agences matrimoniales pour les personnes séropositives », estime-t-elle.
Lifestyle - Société
Une agence matrimoniale pour le bonheur de couples séropositifs
OLJ / le 17 juin 2009 à 00h33
Jusqu'en 2007, des statistiques de l'ONU évaluaient à 5,7 millions le nombre d'Indiens vivant avec le virus VIH du sida, soit le plus grand nombre de séropositifs au monde, devant l'Afrique du Sud. Mais à la suite de protestations et de corrections par New Delhi, ce chiffre a été ramené à 2,5 millions par le Programme des Nations unies de lutte contre le sida (Onusida). L'ONU se félicite d'ailleurs des efforts de l'Inde pour combattre cette pandémie, en particulier pour les budgets alloués aux associations et au secteur hospitalier. Mais il faut faire plus, et l'expérience de l'Agence matrimoniale du Gujarat « devrait être encouragée par le gouvernement », plaide Radhika Samant, un médecin spécialiste du sida à Bombay. Car de peur d'être socialement isolées, des familles poussent leurs fils séropositifs à se marier en cachant leur état de santé à leurs promises, dénonce le docteur Samant. « Il faut briser la chaîne de l'infection », renchérit Daksha Patel, une travailleuse sociale contaminée par son mari et qui a décidé d'interrompre sa grossesse. « Afin de juguler la maladie, l'Inde a besoin de davantage d'agences matrimoniales pour les personnes séropositives », estime-t-elle.