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Irak : étranglés financièrement, les médias officiels appellent à l'aide

Au bord de l'asphixie financière en raison de la baisse du budget de l'Etat irakien consécutive à la chute des prix du pétrole, les médias officiels irakiens ont demandé une aide d'urgence de l'Etat pour éviter de mettre la clé sous la porte.

"Nous traversons une crise financière d'une extrême gravité car notre budget a été réduit cette année de 70%, passant de 109 milliards de dinars (93,1 millions de dollars) en 2008 à 33 milliards de dinars (28,2 millions USD)", a affirmé Abdel Karim al-Soudani, directeur de l'Iraq Media Network, une holding gouvernementale qui coiffe un réseau de télévisions dont la chaîne officielle Iraqiya, des quotidiens dont As-Sabah et des radios.

Dans un entretien publié mardi dans As-Sabah, ce responsable affirme que les salaires se montent à 52 milliards de dinars par an auxquels il faut ajouter 13 milliards de dinars pour les faisceaux satellitaires et les achats d'information auprès des agences internationales, ce qui entraîne un déficit de 32 milliards de dinars (27,3 millions de dollars).

Pour tenter de limiter les dégâts, il a supprimé les télévisions locales et entamé une réorganisation générale. "Si au lieu des 4.000 employés actuels, je n'en avais que 100, je pourrais fournir un meilleur service et le budget qui m'est alloué cette année pourrait servir pour trois ans. Mais que voulez vous? Ce n'est pas moi qui ai embauché ces 4.000 personnes", a encore déclaré M. Soudani, qui a pris ses fonctions le 2 mars.

"En attendant, il faut que le gouvernement et le Parlement nous octroient une aide financière d'urgence pour que nous puissions continuer à fonctionner", a-t-il dit.

Le Parlement irakien avait adopté début mars un budget 2009 amputé d'un quart par rapport au premier projet du gouvernement, conséquence logique de la baisse brutale des prix du brut pour un pays qui tire ses revenus à plus de 90% du pétrole et du gaz.

L'Irak ploie sous sa pléthore de fonctionnaires et la situation est devenue intenable avec la chute des prix du pétrole, qui demeure sa principale ressource, affirmait en février un rapport de l'ONU.

Au bord de l'asphixie financière en raison de la baisse du budget de l'Etat irakien consécutive à la chute des prix du pétrole, les médias officiels irakiens ont demandé une aide d'urgence de l'Etat pour éviter de mettre la clé sous la porte.
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