Il a rappelé que les FL « constituent la force électorale la plus importante à Beyrouth I et auraient pu maintenir leur candidat jusqu'au 7 juin, mais le fait que les autres n'aient pas réagi nous a poussés à prendre cette décision ». « Si la situation était normale, nous n'aurions pas réfléchi de la sorte, mais le problème est que l'existence du Liban est en danger et que certains veulent changer la couleur naturelle du ciel d'Achrafieh, de celui que Dieu lui a donné, à un ton variant entre le jaune et le rouge », a-t-il ajouté, faisant que son parti « a l'habitude des sacrifices ». Il a rappelé dans ce contexte l'époque au cours de laquelle des postes ministériels avaient été offerts aux FL qui les avaient refusés.
M. Geagea a ensuite abordé « la spécificité arménienne », précisant que lorsque le siège arménien-catholique était resté vacant, il n'avait pas pensé que le fait de le pourvoir aurait pu provoquer des susceptibilités. « Je n'avais pensé à aucun moment qu'il y avait une différence entre les FL et les Arméniens, surtout que de nombreux martyrs FL sont des Arméniens. Malheureusement, les Arméniens ont préféré que les choses soit traitées comme par le passé », a-t-il déploré, pendant que M. Kouyoumdjian mettait l'accent sur l'importance de la bataille électorale « qui s'inscrit dans le cadre de la lutte visant à faire parvenir un projet politique au Parlement ».
S'exprimant par ailleurs devant des délégations populaires du Kesrouan, M. Geagea a estimé que « les résultats des législatives sont connus d'avance », affirmant que ses adversaires « ne pourront pas passer entre le Kesrouan et Nahr Ibrahim, parce que le Kesrouan a toujours été infranchissable pour les occupants ». « Le Kesrouan ne fait pas l'objet d'un document d'entente (en allusion à celui qui a été conclu entre le CPL et le Hezbollah) et reste la région de Sleiman Akiki, de l'État, de la présidence, avec Fouad Chéhab, de Bkerké, de Harissa, de Camille Chamoun, Pierre Gemayel et Raymond Eddé », a-t-il dit.