Roger Federer. Alors qu'on ne le voyait pas atteindre une quatrième finale d'affilée après une inquiétante série d'échecs, le Suisse est redevenu le premier outsider de Nadal en gagnant à Madrid. Il continue d'affirmer qu'il sait comment jouer pour battre le Majorquin à Paris. S'il y parvenait, il ferait encore un pas de géant dans l'histoire du tennis en bouclant son « grand chelem en carrière » et en égalant le record de victoires dans les « Majors », détenu par Pete Sampras (14).
Novak Djokovic. Le grand enjeu du tirage au sort de vendredi sera de savoir s'il tombera dans la moitié de tableau de Nadal ou dans celle de Federer. Car le Serbe a encore franchi un cap cette saison sur terre battue avec ses deux finales contre Nadal - accroché à Monte-Carlo, un peu moins à Rome - et son match homérique contre le n° 1 mondial à Madrid.
Andy Murray. Formé en partie à Barcelone, le jeune Écossais n'a pourtant pas atteint le même niveau sur terre battue que sur dur. Malgré les conseils du double finaliste de Roland-Garros Alex Corretja, il n'a joué cette saison qu'une demi-finale à Monte-Carlo et un quart à Madrid. Il a la régularité du fond du court et l'intelligence tactique pour réussir sur l'ocre.
Fernando Verdasco. Personne ne souhaite l'avoir dans sa moitié de tableau. Gaucher surpuissant comme Nadal, il a posé quelques problèmes au Majorquin à Rome et à Madrid. Extrêmement régulier, il a atteint au moins les quarts de finale des huit tournois qu'il a disputés cette saison. Mais il n'a pour le moment battu aucun des quatre premiers mondiaux.
Dinara Safina. Finaliste l'année dernière, elle doit remporter son premier grand chelem pour faire taire les discussions sur la légitimité de sa place de n° 1 mondiale. Elle est imparable depuis qu'elle trône au sommet de la hiérarchie : 14 victoires en 15 matches, et deux titres à Rome et Madrid.
Serena Williams. Comme toujours, personne ne sait dans quel état l'Américaine va aborder le tournoi. Elle n'a pas gagné un seul match sur terre battue en trois tournois et reste sur un abandon à Madrid dû à une blessure à un genou. Difficile de croire à une nouvelle résurrection, d'autant que la terre battue est sa moins bonne surface. Mais avec les Williams...
Ana Ivanovic. Les lendemains de son triomphe de 2008 ont été difficiles. Depuis, la Serbe, 8e mondiale, n'arrive pas à sortir d'un relatif anonymat (seulement un titre et une finale en un an). Déclarant forfait à Madrid à cause d'un problème à un genou, elle sera bien là pour défendre son titre.