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Obama soumet son engagement envers la paix à l'épreuve Netanyahu

Le président américain Barack Obama effectuera ses véritables premiers pas dans le labyrinthe proche-oriental en recevant lundi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, une rencontre qui s'annonce comme une délicate épreuve diplomatique.

M. Obama tiendra là l'un de ses engagements: celui de s'attaquer sans attendre à l'imbroglio israélo-palestinien pour ne pas encourir le reproche fait par les Arabes à son prédécesseur George W. Bush d'avoir trop tardé à s'y consacrer.

Le lendemain de sa prestation de serment, il appelait celui qui était encore le Premier ministre israélien, Ehud Olmert, le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, le président égyptien Hosni Moubarak et le roi Abdallah de Jordanie.

Le lendemain encore, il nommait George Mitchell "envoyé spécial pour la paix au Proche-Orient". "Mon administration aura pour politique de rechercher de manière active et énergique une paix durable entre Israël et les Palestiniens, ainsi qu'entre Israël et ses voisins arabes", disait alors M. Obama.

"Cela sera difficile, cela prendra du temps", reconnaissait-il.

Depuis, M. Obama a dépêché M. Mitchell et sa secrétaire d'État Hillary Clinton au Proche-Orient. Il a reçu le roi de Jordanie.

Mais c'est lundi, quand il recevra M. Netanyahu, que M. Obama mettra vraiment la main à une mécanique compliquée. D'ici à fin mai, il recevra MM. Abbas et Moubarak.

M. Olmert s'était engagé auprès de M. Bush à rechercher avec M. Abbas un traité de paix mettant fin à un conflit de 60 ans et permettant la création d'un État palestinien.

M. Netanyahu s'est gardé, lui, d'endosser la "solution à deux États" à laquelle poussent les États-Unis et la communauté internationale.

La menace que représente à ses yeux le programme nucléaire iranien est plus urgente que la paix avec les Palestiniens. M. Obama, pour sa part, veut laisser le temps aux Iraniens de saisir la main qu'il leur tend.

Selon le "New York Times", Israël a assuré aux États-Unis qu'il n'attaquerait pas l'Iran sans les consulter au préalable, mais il leur a signifié ne leur donner qu'un an environ pour parvenir à un résultat avec la République islamique.

Les entretiens de lundi soulèvent d'innombrables questions. MM. Obama et Netanyahu vont-ils à la collision frontale ? Comment vont-ils faire en sorte que le processus de résolution du conflit israélo-palestinien ne se fige pas encore davantage ? Quel langage M. Obama et M. Netanyahu emploieront-ils pour parler ou ne pas parler de "solution à deux États" ?

"Il est trop tôt pour dire comment le gouvernement Netanyahu traitera la question arabo-israélienne ou la question iranienne", écrit l'expert Anthony Cordesman, "mais toutes deux peuvent être les sources de tensions majeures si les deux pays n'approfondissent pas leur dialogue habituel".

"Les États-Unis et Israël sont alliés, cela ne signifie pas pour autant qu'ils partagent les mêmes intérêts stratégiques", observe-t-il.

Les experts n'excluent pas cependant que M. Netanyahu se prépare à accepter publiquement la création d'un État palestinien.

Les entretiens de lundi pourraient servir à clarifier les positions.

"Netanyahu doit dire explicitement dans quelle direction il va sur la question palestinienne, et Obama doit lui rendre la pareille en disant comment il envisage la politique américaine envers l'Iran si la diplomatie vient à échouer", dit l'expert David Makovsky.

"Je ne m'attends pas à ce que la rencontre soit aussi conflictuelle que vous le suggérez", a dit le porte-parole de M. Obama, Robert Gibbs.


M. Obama tiendra là l'un de ses engagements: celui de s'attaquer sans attendre à l'imbroglio israélo-palestinien pour ne pas encourir le reproche fait par les Arabes à son prédécesseur George W. Bush d'avoir trop tardé à s'y consacrer.
Le lendemain de sa prestation de serment, il appelait celui qui était encore le Premier ministre israélien, Ehud Olmert, le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, le président égyptien Hosni Moubarak et le roi Abdallah de Jordanie.
Le lendemain encore, il nommait George Mitchell "envoyé spécial pour la paix au Proche-Orient". "Mon administration aura pour politique de rechercher de manière active et énergique une paix durable entre Israël et les Palestiniens,...