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Quand Gourcuff reverdit, Bordeaux retrouve des couleurs

Yoann Gourcuff, auteur d'un doublé salvateur mercredi à Rennes (3-2) quatre jours après avoir inscrit un but et délivré une passe décisive en finale de la Coupe de la Ligue, reverdit à point nommé pour Bordeaux dans une fin de saison où il devra être l'homme fort des Girondins.
Sans aucun doute, l'air breton a fait le plus grand bien au meneur de jeu de Bordeaux. Contre Vannes samedi (4-0) au Stade de France, et dans son jardin du Stade de la Route de Lorient mercredi, là où la jeune pousse a grandi, Gourcuff a délivré deux prestations de haute volée qui ont à chaque fois guidé son équipe vers le succès.
À Rennes, son coup franc de la 70e minute qui a donné un premier avantage aux Girondins (2-1) est un modèle du genre : après avoir posé le ballon avec attention, il a pris tout son temps pour préparer sa frappe, laissant même les sifflets monter des tribunes, avant de déposer malicieusement le cuir là où personne ne l'attendait...
Fidèle à ses habitudes, la belle plante bordelaise aux racines bretonnes refuse pourtant de faire de l'ombre à ses partenaires.
« Il faut mettre en avant l'état d'esprit du groupe », a-t-il souligné après la rencontre. Sur son 2e but synonyme de victoire dans le temps additionnel, c'est « Souleymane Diawara, défenseur central, qui me fait la remise... J'aimerais bien savoir ce qu'il faisait là », a-t-il plaisanté.
Dans la lutte pour le titre, ce retour au premier plan après quelques semaines délicates intervient au meilleur moment.
Son entraîneur Laurent Blanc ne s'y trompe pas, souhaitant exploiter au mieux le potentiel de son milieu. « Yoann Gourcuff est un bon joueur, j'espère qu'il va devenir un très grand », a-t-il rappelé, sans omettre évidemment de responsabiliser l'ensemble de son groupe. « On a la chance de l'avoir, mais je n'oublie pas le travail de tous les coéquipiers. »

Plus de cinquante matches cette saison
Pour Blanc, le secret de son retour en forme tient en un mot : repos.
« Le fait de l'avoir reposé, il est en train de reverdir », assure-t-il. Et puis, « le travail physique de janvier est en train de payer ».
Après un début de saison exceptionnel, qui lui a ouvert les portes de l'équipe de France, Gourcuff avait marqué le pas. Lors de sa dernière prestation en Bleu contre la Lituanie, il avait été remplacé en cours de match et avait reconnu être « un peu fatigué » et avoir « manqué de lucidité ».
« Il en est quand même à plus de 50 matches cette saison, ce qui est énorme », rappelait Blanc mercredi.
Cette fois-ci, quatre jours après le match du Stade de France, Gourcuff, qui avait disputé l'ensemble de la finale, n'a pas semblé se ressentir de ses efforts.
Moralement également, le meneur de l'équipe de France (9 sélections) a de nouveau prouvé qu'il était fort, en se jouant de la pression pour son retour à Rennes. Son père Christian était d'ailleurs dans les tribunes mercredi.
« C'était beaucoup d'émotions », a simplement reconnu Yoann, d'autant que la rencontre a été le théâtre de nombreux « retournements de situation ».
Très vite, il a de nouveau rappelé que cette force mentale, là aussi, était collective. « Déjà cette saison, à Grenoble à 9 contre 11 on gagne. À Monaco, menés 3-0, on a gagné. »
Alors qu'il reste cinq matches à Bordeaux pour retrouver un titre qui le fuit depuis 1999, le retour en forme de Gourcuff est un argument supplémentaire en faveur des Girondins. Quand Gourcuff reverdit, c'est Bordeaux qui retrouve des couleurs...
Yoann Gourcuff, auteur d'un doublé salvateur mercredi à Rennes (3-2) quatre jours après avoir inscrit un but et délivré une passe décisive en finale de la Coupe de la Ligue, reverdit à point nommé pour Bordeaux dans une fin de saison où il devra être l'homme fort des Girondins.Sans aucun doute, l'air breton a fait le...

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