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Sport - Cyclisme

Tom Boonen remporte le Paris-Roubaix

Le Belge Tom Boonen est sorti indemne d'une série de chutes pour gagner haut le pavé la 107e édition de Paris-Roubaix (nord de la France) et signer sa troisième victoire personnelle dans la « reine des classiques » (259 km).
Dans la légende « ch'ti », Boonen a rejoint des célébrités telles que ses compatriotes Rik Van Looy et Eddy Merckx, plus récemment son aîné de Quick Step Johan Museeuw. À 28 ans seulement, il n'est plus qu'à une marche du record des quatre victoires du Belge Roger De Vlaeminck.
Pour en arriver là, Boonen s'est comporté en vrai leader, sans pouvoir s'appuyer dans le final sur le surnombre cher à son mentor Patrick Lefevere.
Aidé par Sylvain Chavanel, crédité d'un retour prometteur (8e à Roubaix) sur les pavés après une absence de huit ans, l'Anversois a provoqué la décision par plusieurs accélérations, la plus puissante sur le secteur très dur de Mons-en-Pévèle à 46 kilomètres de l'arrivée.
Dans son groupe de six coureurs, Boonen s'est retrouvé seul représentant de la Quick Step, au côté du Norvégien Thor Hushovd, dernier rescapé d'une équipe Cervélo trop prodigue de ses efforts à l'image de l'Allemand Heinrich Haussler, l'Italien Filippo Pozzato (Katusha), l'Espagnol Juan Antonio Flecha et deux Belges courant pour la même équipe, Leif Hoste et Johan Vansummeren (Silence).
Pour ces six hommes, tout s'est joué dans le dernier secteur difficile, le mythique carrefour de l'Arbre, où avait pris place une foule immense, déchaînée, venue de l'autre côté de la frontière toute proche. Dès l'entrée, sur les pavés boueux, Flecha chutait lourdement et entraînait avec lui Hoste.
Au prix d'un numéro d'équilibriste sur le bas-côté, Pozzato parvenait à l'éviter. « Mais j'ai perdu quelques dizaines de mètres que je n'ai jamais pu récupérer », a expliqué l'Italien, qui avait jusqu'alors marqué au cuissard Boonen.
À l'avant, à 16 kilomètres de l'arrivée, le Belge fonçait, suivi à grand-peine par Hushovd, qui a été à son tour victime de la fatigue et de l'état des pavés, disjoints, glissants, épuisants.
Dans le virage à gauche qui mène à la sortie du secteur, sur la plaine de Bouvines où jadis (1 214) Philippe Auguste vainquit une coalition ennemie, Hushovd heurtait une barrière et se retrouvait à terre. Boonen, devant lui, avait course gagnée, malgré la menace de Pozzato, qui a longtemps pointé à une quinzaine de secondes avant de lâcher une trentaine de secondes supplémentaires.
Sur le vélodrome, l'Italien, au bras gauche orné d'un brassard noir en hommage aux victimes du tremblement de terre des Abruzzes, avait le fair-play de saluer le succès de Boonen quand le Belge, son ancien coéquipier, le dépassait avec un tour d'avance. C'était gagné pour l'Anversois qui reconnaissait que cette victoire était « la plus dure des trois » (2005, 2008 et 2009).
Une chute dès le troisième secteur pavé, des sensations longtemps moyennes, une roue voilée et un changement de vélo à 29 kilomètres du vélodrome. Boonen a connu une journée agitée. Rien de comparable cependant avec l'accident d'une moto de l'organisation sortant de la route du côté d'Orchies, alors qu'elle suivait le groupe de tête et renversant les spectateurs présents devant une habitation, grands-parents, parents et enfants.
Le premier bilan des secours rapidement dépêchés sur les lieux évoquait une quinzaine de blessés, dont trois « dans un état grave », mais pas de pronostic vital engagé. L'accident a terni cette fête populaire qu'est Paris-Roubaix, dont le succès attire chaque année la grande foule sur le bord des routes.
Le Belge Tom Boonen est sorti indemne d'une série de chutes pour gagner haut le pavé la 107e édition de Paris-Roubaix (nord de la France) et signer sa troisième victoire personnelle dans la « reine des classiques » (259 km).Dans la légende « ch'ti », Boonen a rejoint des célébrités...

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