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Moyen Orient et Monde - Madagascar

Rajoelina : Le président ne pourra résister

Le camp de l'opposant appelle à une grève générale nationale à partir d'aujourd'hui.
Andry Rajoelina, chef de file de l'opposition malgache, exclut de poursuivre les discussions entamées pour mettre fin à la crise politique et assure que le président Marc Ravalomana ne résistera pas plus de quelques mois à la colère de ses concitoyens. « Je ne serai pas à la table des négociations », a-t-il annoncé dans un entretien accordé samedi soir à Reuters. « J'ai toujours dit que la population voulait un vrai changement pour Madagascar », a poursuivi l'ancien maire de la capitale, dont le bras de fer avec le chef de l'État a entraîné des troubles qui ont fait 125 morts.
Quelques heures plus tôt, M. Rajoelina avait invité ses partisans à manifester quotidiennement à compter d'aujourd'hui jusqu'à la démission du président Ravalomanana. Haïlé Menkerios, émissaire des Nations unies, a pourtant annoncé la veille que le président et son opposant avaient accepté de poursuivre leurs négociations.
Selon M. Rajoelina, aucun gouvernement n'a jamais résisté à la pression de la place du 13 Mai, épicentre de la plupart des mouvements populaires que l'ancienne colonie française a connus depuis sont indépendance, en 1960. « Lorsque les gens se soulèvent, lorsqu'ils formulent des revendications, le gouvernement ne peut pas tenir plus de quelques mois », a-t-il assuré, interrogé à son domicile. L'ancien disc-jockey, surnommé TGV pour son tempérament dynamique, s'appuie sur le mécontentement de nombreux Malgaches face à l'échec du gouvernement à enrayer la pauvreté. Il accuse le président, millionnaire autodidacte dont le mandat expire en 2011, de dérive dictatoriale et de gérer le pays comme sa propre entreprise.
M. Rajoelina, qui a mis fin mercredi aux pourparlers engagés avec M. Ravalomanana, a formé un gouvernement parallèle et revendique le soutien d'une trentaine de formations de l'opposition. Le ressentiment de la population s'est nourri en novembre de l'information selon laquelle les autorités envisageaient de louer au géant sud-coréen Daewoo Logistics 1,3 million d'hectares de terres agricoles.
Outre son lourd bilan humain, la crise a déjà eu de profondes répercussions sur l'économie de la Grande île. Le tourisme, notamment, qui a rapporté l'an dernier 260 millions d'euros, pourrait s'effondrer faute d'une issue rapide.
Andry Rajoelina, chef de file de l'opposition malgache, exclut de poursuivre les discussions entamées pour mettre fin à la crise politique et assure que le président Marc Ravalomana ne résistera pas plus de quelques mois à la colère de ses concitoyens. « Je ne serai pas à la table des négociations », a-t-il...

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