Maliki : L'Irak ne peut plus miser que sur le pétrole pour se développer

L'Irak ne peut plus miser sur ses richesses pétrolières pour assurer son développement, a affirmé mercredi le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki lors d'une conférence économique, appelant au développement d'autres secteurs.

"L'économie irakienne a trop longtemps dépendu d'une seule source de revenus", a-t-il déclaré à l'ouverture de cette conférence organisée par le ministère du Plan, en référence aux recettes pétrolières qui représentent 98% des revenus de l'Etat.

L'Irak a été frappé par la baisse des prix mondiaux du pétrole et s'est vu contraint de réduire deux fois son budget, passé de 80 à 62 milliards de dollars.

Le Premier ministre a appelé à "un processus de réconciliation et d'intégration au sein des diverses composantes de l'économie irakienne afin de fournir des opportunités au développement".

"L'économie à une seule source (de revenus) nous a été imposée par les anciennes politiques et par les guerres", a-t-il ajouté, en se réjouissant du retour annoncé des investissements étrangers.

"Les compagnies étrangères ne voulaient pas venir en Irak en raison de la situation sur le plan de la sécurité", a-t-il dit. "Mais aujourd'hui, la situation est différente. La Corée du sud, hier, a demandé à ses compagnies de revenir en Irak, tout comme l'Allemagne, la France, les Etats-Unis".

D'après le ministre des Sciences et de la Technologie, Raëd Fahmi, l'Etat doit jouer un rôle clé aux côtés du secteur privé.

"L'Etat devrait jouer un rôle dans l'amélioration de la situation économique en développant l'infrastructure de l'Irak", a-t-il dit.

"Toutes les nations du monde sont parvenues à se développer sur le plan économique par le biais du soutien de leur gouvernement", a-t-il ajouté, en citant des pays d'Asie.

Dimanche, le ministre du Plan, Ali Babane, avait affirmé que l'Irak devait se concentrer "sur des secteurs productifs comme l'agriculture, l'industrie, le tourisme religieux et les services".