Attentat du Caire : la France "a priori, pas directement visée" (gouvernement)

La France n'était "pas directement visée" par l'attentat dimanche au Caire qui a coûté la vie à une jeune française de dix-sept ans, et blessé 24 autres personnes, dont 17 Français, a déclaré mercredi le porte-parole du gouvernement français Luc Chatel.

"Les informations dont (on) dispose nous laisse penser qu'il s'agit d'un attentat terroriste qui visait un quartier particulièrement animé et touristique du Caire", a dit Luc Chatel, devant la presse.

Selon lui, "ce n'était pas a priori directement la France qui était visée. C'était plutôt un attentat de nature à semer la terreur et le trouble dans la communauté touristique" en Egypte et au Caire, a-t-il ajouté.

Au lendemain de l'attentat, le ministère français des Affaires étrangères avait également indiqué n'avoir "aucune raison de penser que les victimes de cet acte aient été visées du fait de leur nationalité".

L'hebdomadaire d'investigation Le Canard Enchaîné affirme le contraire, dans son édition de mercredi, citant une "enquête réalisée sur place par les correspondants" des services secrets français (DGSE). Le journal cite également "une information selon laquelle les touristes français auraient été pistés pendant plusieurs jours par un groupe terroriste".

La France aurait été visée, selon l'hebdomadaire, pour "la participation de la frégate Germinal au blocus des côtes de Gaza en compagnie de navires israéliens", "dénoncée par plusieurs sites islamistes égyptiens".

Outre les Français, trois Saoudiens, trois Egyptiens et un Allemand figurent parmi les blessés de l'attentat perpétré près du bazar emblématique de Khan el-Khalili.

Les victimes françaises de l'attentat sont des adolescents originaires de Levallois-Perret, dans la banlieue ouest de Paris.

Nicolas Sarkozy participera lundi au Caire, à l'invitation du président égyptien Hosni Moubarak, à la conférence sur la reconstruction de Gaza.