La Syrie a construit une installation de missiles sur un site bombardé (diplomate)

 La Syrie a indiqué à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) avoir construit un site de missiles sur les ruines du bâtiment d'Al-Kibar bombardé par l'aviation israélienne en septembre 2007, ont révélé mercredi des diplomates proches de l'AIEA.

Le chef de la Commission syrienne de l'énergie atomique, Ibrahim Othman, a donné cette information lors d'une réunion au siège de l'AIEA mardi, ont dit à l'AFP sous couvert d'anonymat des diplomates y ayant assisté.

Les Etats-Unis estiment qu'un réacteur nucléaire, dont la construction avec l'aide de la Corée du nord était presque achevée, se trouvait sur le site connu sous le nom d'Al-Kibar ou Dair Alzour avant son bombardement en septembre 2007.

Damas a démenti arguant que le site était une base militaire désaffectée.

Peu après le bombardement, les autorités syriennes ont procédé au terrassement du site et ont construit une nouvelle structure ressemblant à l'ancien bâtiment.

Jusqu'à présent, les inspecteurs de l'AIEA, qui se sont rendus à Al-Kibar en juin, avaient refusé de révéler la nature du nouveau bâtiment, même après les demandes de plusieurs Etats membres l'an dernier.

Par contre, l'agence onusienne avait révélé en 2008 que des particules d'uranium avaient été trouvées sur le site.

La semaine dernière, un diplomate proche de l'agence basée à Vienne avait annoncé que quelque 80 particules d'uranium non-naturel ainsi que des traces de graphite avaient été découvertes. Ce diplomate avait précisé qu'il était trop tôt pour dire s'il s'agissait de graphite utilisé dans le nucléaire.

La Syrie a démenti la présence de graphite sur le site. Selon elle, l'uranium proviendrait des missiles israéliens, une thèse rejetée par l'AIEA dans son dernier rapport.