Ces dernières années, la fête post-Oscars la plus courue était celle de Vanity Fair, où seule la « crème de la crème » était admise. Mais le rédacteur en chef du mensuel new-yorkais, Graydon Carter, a révélé que cette année, sa fête serait « considérablement » plus intime. Il est même question de réutiliser des décorations de précédents événements.
Dans le même temps, les grands studios ont effectué des coupes claires dans les budgets de commercialisation et de publicité pour vanter leurs films aux électeurs de l'Académie des arts et des sciences du cinéma, provoquant un manque à gagner se chiffrant en millions de dollars pour les supports. L'expert ès statuettes Tom O'Neil, éditorialiste du site The Envelope consacré par le Los Angeles Times à la saison des Oscars, estime que « la campagne (électorale) habituelle des Oscars pour le meilleur film était d'environ 15 millions de dollars ». « Cette année, pour L'étrange histoire de Benjamin Button, c'est dix millions », ajoute-t-il.
Même la chirurgie esthétique est affectée : les spécialistes californiens de la réduction des rides n'ont pas noté une hausse de leur activité aussi spectaculaire que celle des dernières années. « Le nombre des opérations augmente toujours avant les récompenses, la question dans de telles circonstances économiques est de savoir de combien elles vont augmenter », remarque Anthony Griffin, chirurgien esthétique à Beverly Hills, repaire de vedettes dans l'ouest de Los Angeles. Il confie que son chiffre d'affaires a augmenté de 25 % pendant la saison des Oscars, mais que ce résultat est en retrait par rapport aux années précédentes. « Toute la ville semble avoir réduit ses dépenses, y compris pour les soins de beauté », assure-t-il. Son confrère de Santa Monica, Michael McGuire, se veut plus rassurant : « L'activité semble légèrement en retrait par rapport aux années précédentes et certains pourraient réduire leurs dépenses de beauté, mais c'est toujours Hollywood, où la beauté règne en maître. »
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