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Washington poursuivra ses efforts de paix, avec Netanyahu comme avec Livni

L'administration Obama, qui a fait du processus de paix israélo-arabe une de ses priorités, poursuivra ses efforts de médiation quel que soit le vainqueur des élections israéliennes.

"Nous attendons les résultats des élections israéliennes pour pouvoir commencer à travailler avec un nouveau gouvernement israélien", a déclaré le 3 février la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, en recevant son émissaire au Proche-Orient, George Mitchell, de retour de sa première mission.

L'objectif est de "progresser vers un accord négocié qui mette fin au conflit entre Israël et les Palestiniens, qui crée un Etat indépendant et viable en Cisjordanie et à Gaza et qui apporte à Israël la sécurité qu'il recherche", a-t-elle ajouté.

Les responsables de la nouvelle administration, qui apparaît moins encline que la précédente à apporter un soutien inconditionnel à Israël, se sont bien gardés d'exprimer toute préférence entre les deux principaux candidats aux législatives de mardi en Israël: le chef de l'opposition de droite Benjamin Netanyahu et la ministre centriste des Affaires étrangères Tzipi Livni.

Mais pour M.J. Rosenberg, auteur d'un bulletin d'opinion hebdomadaire de la communauté juive progressiste des Etats-Unis, "IPF Friday", la nouvelle administration américaine "penche, sans surprise, pour Mme Livni".

Les experts s'accordent cependant à dire que le résultat des élections ne bouleversera pas la politique israélienne des Etats-Unis.

"Je ne prédis pas une rupture majeure dans les relations entre les Etats-Unis et Israël, et je ne prévois pas la fin du processus de paix, quel que soit le vainqueur", indique Aaron David Miller, du Woodrow Wilson Center.

"La réalité, c'est que, quel que soit celui qui sera élu, que ce soit Livni ou Netanyahu, aucun Premier ministre israélien ne pourra ignorer les réalités des opportunités de paix israélo-arabes lorsqu'elles se présenteront", précise à l'AFP cet ancien négociateur au Proche-Orient.

En outre, "la marge de différence entre Netanyahu et Livni est très minime, et sur l'Iran, elle est quasiment indétectable", ajoute-t-il.

De toutes façons, rappelle David Makovsky, du Washington institute for Near East policy, M. Netanyahu a promis que son parti, le Likoud, coopèrerait avec le Kadima de Mme Livni et le parti travailliste après les élections.

"Cet appel à l'unité semble satisfaire le public qui craint qu'un gouvernement purement de droite comme celui qu'il dirigea à la fin des années 90 ne soit synonyme de confrontation avec les Etats-Unis", ajoute-t-il.

L'Histoire montre que les Premiers ministres de la droite la plus dure ont signé des accords de paix lorsque les Etats-Unis exerçaient des pressions sur eux, soulignent les trois experts.

En 1977, Menahem Begin, représentant de l'aile droite du Likoud, a d'abord choisi la confrontation avec le président américain de l'époque, Jimmy Carter, indique David Miller. "Devinez comment cela s'est fini: avec un Traité de paix avec l'Egypte".

En 1996, alors qu'il venait d'accéder pour la première fois au poste de Premier ministre, M. Netanyahu s'est opposé à Bill Clinton. Il a fini par conclure deux accords intérimaires avec le leader palestinien Yasser Arafat, ajoute-t-il.

Pour M.J Rosenberg, "les 'colombes' qui se préparent à prendre le deuil en cas de victoire de la droite la semaine prochaine doivent garder l'Histoire à l'esprit. Les choses ne sont pas toujours ce qu'elles semblent".

L'administration Obama, qui a fait du processus de paix israélo-arabe une de ses priorités, poursuivra ses efforts de médiation quel que soit le vainqueur des élections israéliennes.
"Nous attendons les résultats des élections israéliennes pour pouvoir commencer à travailler avec un nouveau gouvernement israélien", a...