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Pourquoi les Arméniens fêtent-ils Noël le 6 janvier ?

À cette interrogation, il existe une explication. Elle est fournie par un article paru dans la revue « Nouvelle d’Arménie » que nous adresse un lecteur et que nous reproduisons ci-dessous. « La question devrait plutôt être pourquoi les autres chrétiens ne fêtent-ils pas Noël à cette date ! Durant les premiers siècles du christianisme, tous les chrétiens célébraient la naissance de Jésus-Christ le 6 janvier. Ce n’est que plus tard, sous le règne de l’empereur Constantin, que l’Église d’Occident a modifié la date de la célébration pour la transférer au 25 décembre. Pourquoi ? Il faut rappeler que Constantin fut l’empereur qui imposa le christianisme à l’Empire romain, et ce ne fut pas tâche facile, car de nombreux sujets de l’Empire étaient attachés aux pratiques et croyances païennes. Or, le 25 décembre correspondait à une fête païenne, celle de la naissance du Dieu solaire Mithra. La décision de faire coïncider la fête de la Nativité avec une fête païenne était donc une mesure judicieuse pour rendre plus facile la conversion des derniers sujets réticents. L’Église arménienne est quant à elle toujours restée fidèle à la tradition chrétienne des premiers siècles en conservant la date du 6 janvier, tout comme l’Église d’Éthiopie. D’autres églises ne célèbrent pas Noël le 25 décembre, comme les Églises orthodoxes, russe et copte, mais pour une raison différente. Ces églises utilisent le calendrier Julie, qui est en décalage de 13 jours par rapport au calendrier grégorien imposé en 1582 par le pape romain Grégoire XIII, d’où une célébration le 7 janvier pour ces églises. « En réalité, le 6 janvier, les Arméniens célèbrent plusieurs événements, comme le précise Sahag Sukiasyan, diacre de l’Église arménienne : « On commémore en même temps la naissance du Christ, sa révélation au monde (Théophanie ou Épiphanie), la visite des mages et le baptême de Jésus. » C’est pourquoi lors de la liturgie de la Nativité, on proclame « christos dzenav yev haydnetsav » (le Christ est né et s’est révélé), pour annoncer deux bonnes nouvelles : la naissance et le baptême du Christ. L’usage veut qu’on réponde alors : « Tsezi mezi medz avedis » (pour nous comme pour vous, grande est la nouvelle). Cette double célébration se conclut par la bénédiction de l’eau à l’issue de la liturgie le 6 janvier, pour commémorer le baptême de Jésus dans les eaux du Jourdain. Cette eau est bue sur place par les fidèles mais également emportée dans les foyers pour être distribuée à ceux qui n’ont pu se déplacer. »
À cette interrogation, il existe une explication. Elle est fournie par un article paru dans la revue « Nouvelle d’Arménie » que nous adresse un lecteur et que nous reproduisons ci-dessous.
« La question devrait plutôt être pourquoi les autres chrétiens ne fêtent-ils pas Noël à cette date ! Durant les premiers siècles du christianisme, tous les chrétiens célébraient la...