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Bangladesh Risque d’une nouvelle crise politique

Le Bangladesh risquait hier une nouvelle crise politique après l’appel de l’ex-Premier ministre, Cheikh Hasina Wajed, qui a triomphé aux élections législatives, à sa rivale et ancienne chef de gouvernement, Khaleda Zia, lui demandant d’accepter sa défaite. À l’instar des législatives précédentes, celles de lundi se sont résumées à un duel entre ces sexagénaires qui se détestent et monopolisent depuis 20 ans la vie politique de ce pays musulman laïc et pauvre de 144 millions d’âmes, enclavé dans le nord-est de l’Inde. « Elle devrait se plier au verdict du peuple parce que ces élections ont été libres, justes et transparentes », a déclaré la gagnante, Mme Hasina, alors que les résultats sont rejetés par la perdante, Mme Khaleda, sur des allégations de fraudes. « C’est une victoire de la bonne gouvernance sur la mauvaise. Une victoire de la paix sur le terrorisme », a ajouté Mme Hasina, en visant implicitement sa rivale de toujours. « Je remercie le chef de la commission électorale pour avoir mis en scène ces élections (qui) ne sont pas acceptables », avait prévenu mardi soir Mme Khaleda. Avec ces premières législatives depuis 2001, l’ex-Pakistan oriental, comme on l’appelait avant son indépendance en 1971, espère briser un cercle vicieux depuis près de 40 ans, qui ont vu alterner putschs militaires et périodes démocratiques. Cette fois, les observateurs de l’Union européenne et du Commonwealth ont salué un scrutin « crédible et transparent (...) reflétant la volonté des (électeurs) bangladais », dont 85 % s’étaient rendus aux urnes. Ils ont toutefois exhorté les deux camps à s’entendre après plus de deux ans de chaos politique. En octobre 2006, la Ligue Awami de Hasina fut le fer de lance de manifestations contre le régime finissant de Khaleda, se soldant par la mort de 35 personnes. Les forces armées, habituées à intervenir en politique, avaient alors persuadé le président de la République, Iajuddin Ahmad, d’imposer l’état d’urgence le 11 janvier 2007 et d’annuler des législatives prévues 10 jours après. Le chef du gouvernement de transition, Fakhruddin Ahmad, pourrait repasser le flambeau à Hasina d’ici au 7 janvier.
Le Bangladesh risquait hier une nouvelle crise politique après l’appel de l’ex-Premier ministre, Cheikh Hasina Wajed, qui a triomphé aux élections législatives, à sa rivale et ancienne chef de gouvernement, Khaleda Zia, lui demandant d’accepter sa défaite.
À l’instar des législatives précédentes, celles de lundi se sont résumées à un duel entre ces sexagénaires...