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Violences Nouvelles manifestations de lycéens en Grèce

Une centaine d’établissements sont toujours occupés dans le pays. De nouvelles manifestations ont rassemblé hier des jeunes et lycéens dans les rues d’Athènes et de plusieurs villes grecques, au dixième jour du mouvement de protestation déclenché par la mort d’un adolescent tué par la police, qui a cependant baissé en intensité. À Athènes, un millier de jeunes se sont rassemblés devant la direction de la police et ont crié des slogans hostiles aux forces de l’ordre, d’autres ont tenté de nouer le dialogue. Un impressionnant cordon de forces antiémeute, adossé à une dizaine de cars, était déployé devant l’immeuble de la police. Les policiers ont utilisé du gaz lacrymogène pour disperser le rassemblement. Avant ce face-à-face, organisé par les coordinations lycéennes, une centaine de jeunes et militants de gauche s’étaient rassemblés au Palais de justice, également dans le centre de la capitale, où comparaissaient six jeunes interpellés lors d’incidents au cours du week-end. Quatre d’entre eux, inculpés pour avoir déclenché des incendies, ont été placés en détention provisoire. Au total, 86 personnes avaient été interpellées lors des affrontements entre jeunes et policiers. « Solidarité avec les otages de l’État », avaient écrit les manifestants sur une banderole brandie sous la surveillance d’une cinquantaine de policiers. Trois autres rassemblements de lycéens ont aussi été organisés à Athènes dans la matinée, bloquant de grandes artères de la capitale. L’un, devant la prison du quartier populaire de Korydallos, a donné lieu à un bref échange de cocktails Molotov et gaz lacrymogène entre police et jeunes. Dans la soirée, un demi-millier de jeunes anarchistes et gauchistes se sont rassemblés dans le calme dans le centre de la capitale. Des contestataires ont en outre mené diverses actions en province, sans incidents : dans le nord du pays, dans la banlieue de Salonique, un groupe de jeunes a pris possession des locaux de la mairie, tandis qu’à Ioannina (Ouest) et sur l’île de Lesbos (Nord-Est), les studios des radios publiques locales ont été occupés pendant quelques heures. À Patras, dans le Péloponnèse, plusieurs centaines de lycéens et étudiants ont aussi manifesté dans le centre-ville. Dans la capitale Athènes, un seul incident avait été signalé par la police dans la nuit de dimanche à lundi : un cocktail Molotov lancé contre un magasin d’informatique dans le quartier étudiant et contestataire d’Exarchia, qui avait provoqué un début d’incendie. À Volos, dans le centre du pays, des dégâts plus sérieux ont en revanche été infligés dimanche soir par des groupes de jeunes à sept succursales de banque et des magasins, à l’issue d’une manifestation lycéenne. Selon les derniers chiffres fournis hier par le ministère de l’Éducation, une centaine d’établissements secondaires restaient occupés dans le pays, tandis que les élèves boudaient les cours dans une trentaine d’autres. Il s’agit du dixième jour de mobilisation des jeunes Grecs contre les autorités depuis la mort le 6 décembre d’un adolescent de 15 ans, Alexis Grigoropoulos, qui a déclenché une mobilisation sans précédent. Les manifestations ont entraîné une vague d’affrontements entre jeunes et policiers qui ont causé d’importants dégâts aux commerces, agences bancaires et bâtiments officiels à Athènes, et dans les grandes villes du pays. Le chef de l’opposition socialiste, George Papandréou, a accusé dimanche le Premier ministre conservateur, Costas Caramanlis, « d’entraîner le pays vers des aventures » et réclamé de nouveau des élections. M. Caramanlis a exclu dès vendredi d’abandonner le pouvoir ou d’organiser des élections législatives anticipées. Par ailleurs, une commission parlementaire d’enquête a rendu hier ses conclusions sur une affaire d’échanges immobiliers suspects entre un monastère du mont Athos (Nord) et l’État grec. Ce rapport, qui impute des « responsabilités politiques » à deux membres de l’équipe au pouvoir, a déjà beaucoup écorné le crédit de M. Caramanlis, qui avait déjà dû, à l’automne, se séparer de deux piliers de son gouvernement dans le cadre de cette affaire.
Une centaine d’établissements sont toujours occupés dans le pays.
De nouvelles manifestations ont rassemblé hier des jeunes et lycéens dans les rues d’Athènes et de plusieurs villes grecques, au dixième jour du mouvement de protestation déclenché par la mort d’un adolescent tué par la police, qui a cependant baissé en intensité.
À Athènes, un millier de jeunes se...