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France Martine Aubry, nouvelle premier secrétaire du PS après un long psychodrame

Ségolène Royal appelle à « l’unité » et se veut une « force de transformation ». Martine Aubry a été officiellement désignée hier soir au poste de premier secrétaire du Parti socialiste après quatre jours de psychodrame, avec une avance de 102 voix sur sa rivale Ségolène Royal. Le conseil national, « Parlement » du parti, a confirmé le résultat officiel élisant Martine Aubry à la succession de François Hollande par 159 voix pour, 76 contre et deux abstentions. Cette annonce a été suivie d’une ovation debout de la plupart des membres du conseil. Le conseil a entériné par ce vote les résultats de la « commission de récolement » qui était chargée de trancher après les contestations ayant suivi le scrutin du 21 novembre opposant Martine Aubry à Ségolène Royal. La commission a donné Mme Aubry gagnante avec 67 451 voix contre 67 349 à Mme Royal, soit 102 voix de différence. Une première totalisation après le scrutin avait donné 42 voix d’avance à la maire de Lille. Mme Aubry a immédiatement tendu la main à sa rivale, déclarant : « Les conditions dans lesquelles le vote a eu lieu, de manière serrée, ne me donnent que des devoirs. Mon premier devoir, si elle accepte, est de rencontrer Ségolène et de lui dire : moi, j’ai entendu comme toi ce que les militants veulent : (...) nous voulons retrouver la gauche ». « On va ensemble gagner pour les Français, a-t-elle encore lancé. Je dis à la droite : riez encore quelques jours car dès la semaine prochaine, le Parti socialiste est de retour dans la proposition. » Kader Arif, rapporteur de la commission de récolement, a souligné que le résultat du vote avait été adopté « sans consensus ». Et immédiatement après cette annonce, David Assouline, un des proches de Ségolène Royal et membre de la commission, a une fois de plus réclamé l’annulation du vote du 21 novembre et un nouveau scrutin. Lundi, le camp de l’ex-candidate à la présidentielle avait brandi la menace de recours en justice et de manifestations devant la rue de Solférino, réclamant l’annulation du vote du 21. Une « protestation électorale » en 16 pages, énumérant des « irrégularités », avait été transmise au député Daniel Vaillant, président de la désormais fameuse « commission de récolement ». Avant même de demander l’annulation du scrutin, les « royalistes » avaient commencé à jeter le doute sur les travaux de cette instance de 13 membres où ils disposaient de trois représentants. Hier matin, Manuel Valls, un des lieutenants les plus combatifs de Mme Royal, avait assuré : « Des milliers de voix sont contestées. » « Nous n’aurons pas le temps de travailler dans de bonnes conditions », avait-il déploré. L’eurodéputé Vincent Peillon, bras droit de Ségolène Royal, avait assuré avant le conseil national qu’il n’y avait « pas de solution arithmétique » au contentieux. « Il faut donc renoncer à proclamer ce soir une nouvelle premier secrétaire » et « construire ensemble une procédure qui permette de revoter dans des conditions qui assureront la légitimité de celle qui sera désignée par ce vote ». De son côté, Ségolène Royal a appelé hier soir les militants socialistes à « l’unité » et au « rassemblement » tout en déclarant qu’elle voulait être « une force de transformation » au sein du parti. Le camp « aubryste » a observé toute la journée un silence prudent tout en se disant en privé confiant dans l’issue du conseil national.
Ségolène Royal appelle à « l’unité » et se veut une « force de transformation ».
Martine Aubry a été officiellement désignée hier soir au poste de premier secrétaire du Parti socialiste après quatre jours de psychodrame, avec une avance de 102 voix sur sa rivale Ségolène Royal. Le conseil national, « Parlement » du parti, a confirmé le résultat officiel...