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Actualités - CHRONOLOGIE

Obsèques, hier, du couturier Yves Saint Laurent

Les obsèques du couturier Yves Saint Laurent, décédé dimanche soir à Paris, ont eu lieu hier jeudi 5 juin dans l’après-midi à Paris en présence notamment du président de la République, Nicolas Sarkozy, et du monde de la mode, qui a rendu un hommage unanime lundi 2 juin à celui qui a révolutionné la garde-robe féminine. La cérémonie en l’église Saint-Roch a débuté à 15h30, conformément à la déclaration faite lundi par Pierre Bergé, le compagnon dans la vie privée et professionnelle de Saint Laurent, rencontré en 1958 et avec lequel il a fondé la griffe. Saint Laurent, né le 1er août 1936 à Oran (Algérie), a été ensuite incinéré. «?Ses cendres seront conservées dans une sépulture dans les jardins de Majorelle (NDLR : à Marrakech)?», a précisé M. Bergé. C’est en 1967 que Saint Laurent a découvert la cité ocre, mais c’est dans les années 80 que le couturier et Pierre Bergé ont acheté la villa Oasis et les jardins ayant appartenu au peintre Jacques Majorelle pour empêcher in extremis les projets immobiliers d’un promoteur. Depuis l’annonce de sa mort, les hommages ont afflué du monde entier pour saluer la mémoire du couturier qui avait donné une nouvelle liberté aux femmes en créant un style mêlant le féminin au masculin, des transparences dévoilant le corps féminin au smoking, devenu un emblème. Les couturiers français Jean-Paul Gaultier et Christian Lacroix, mais aussi la Britannique Vivienne Westwood, la Japonaise Hanae Mori ou les Italiens Giorgio Armani, Valentino ou le duo Dolce-Gabbana ont tous rendu un vibrant hommage au couturier disparu. La maison Christian Dior, où débuta Yves Saint Laurent, a évoqué «?une véritable icône de la mode?» et «?l’un des plus grands couturiers du XXe siècle?». Après le président de la République, Nicolas Sarkozy, son épouse, Carla Bruni, a rendu hommage au couturier affirmant avoir «?le cœur serré?». «?Il était un artiste et un être humain d’exception?» a dit l’ancien mannequin qui a défilé pour Saint Laurent, devenue Première dame de France. Pour l’ancien président Jacques Chirac et son épouse Bernadette Chirac, Yves Saint Laurent, «?créateur d’exception?», «?incarnait l’élégance française?». L’actrice Catherine Deneuve, fidèle cliente du couturier dont elle a porté les modèles à la ville comme à l’écran, a évoqué sur Europe 1 «?un artiste qui avait du génie?», avec des «?audaces incroyables, des audaces de timide?». Le monde des affaires a également rendu hommage au couturier, de François Pinault et François-Henri Pinault (PPR, qui contrôle la marque YSL) à Bernard Arnault, PDG du n°1 mondial du luxe LVMH, ou encore à la patronne des patrons français, Laurence Parisot. De son vrai nom Yves-Mathieu Saint Laurent, le couturier a connu la gloire très jeune, dès son premier défilé chez Christian Dior, à qui il avait succédé après le décès brutal du maître en 1957. Le succès ne se démentira pas dès la présentation de la première collection de la griffe en 1962 jusqu’au défilé d’adieux en 2002 au Centre Georges Pompidou. Si la haute couture Saint Laurent n’existe plus depuis 2002, le prêt-à-porter de luxe est signé de l’Italien Stefano Pilati depuis 2004. Pour le consultant de mode Jean-Jacques Picart, il ne faut pas chercher d’héritiers à Saint Laurent au sein de la griffe ou ailleurs : «?La mode doit évoluer, changer. C’est presque normal qu’on ne le retrouve pas.?» Il est «?difficile?» de lui trouver un successeur ou un héritier spirituel «?car c’est quelqu’un dont l’absence est plus envahissante que la présence?», pour Laurence Benaïm, auteur d’une biographie sur le couturier. Dominique AGEORGES
Les obsèques du couturier Yves Saint Laurent, décédé dimanche soir à Paris, ont eu lieu hier jeudi 5 juin dans l’après-midi à Paris en présence notamment du président de la République, Nicolas Sarkozy, et du monde de la mode, qui a rendu un hommage unanime lundi 2 juin à celui qui a révolutionné la garde-robe féminine.
La cérémonie en l’église Saint-Roch a...